Le Journal de Montreal

Quand la passion s’éteint d’un coup

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Celle qui se disait insultée que l’homme rencontré sur Réseau Contact n’ait pas assumé la totalité de la facture de restaurant lors de leur première sortie, a besoin d’une mise à niveau sur les coutumes de la société dans laquelle elle vit. Moi-même à la recherche d’une compagne suite au décès de mon épouse, j’ai fait comme elle plusieurs rencontres, dont certaines particuliè­rement décevantes. À quelques reprises, j’ai assumé la facture en homme galant et éduqué. Mais j’ai finalement cessé de le faire. Non par pingrerie, mais parce que j’ai horreur de me sentir exploité.

Notre société revendique l’égalité des sexes, et une première rencontre n’est pas un engagement envers l’autre. C’est plutôt une séance de connaissan­ce qui peut être négative ou positive. Si je rencontre 20 femmes à 50$ la fois sans y trouver aucun positif, ça vient de me coûter 1000$ sans qu’aucune femme n’ait rien assumé au plan financier sous prétexte que l’homme doit faire preuve d’élégance.

Si nous sommes égaux en société, soyons le partout. Si la rencontre a des suites positives, Madame aura un retour d’ascenseur. J’ai été marié 41 ans à une femme fantastiqu­e avec qui je me suis toujours bien entendu sur ce sujet. Si une femme est à la retraite, elle doit certaineme­nt avoir les moyens de l’être. Alors l’aspect financier devient secondaire. Et si une femme juge d’abord un homme sur sa capacité à payer une facture de restaurant, il n’est pas certain qu’elle rencontrer­ait mes valeurs.

Chacun voit les choses a sa façon. Je suis un homme éduqué, galant, poli et instruit. J’estime que ces qualités valent plus qu’une facture de restaurant. Je ne peux donc partager les vues de cette femme, surtout que la société a changé sur ce point. Je suis familier avec ce type de situation puisque je suis sur Réseau Contact.

RC47 est mon pseudonyme

Votre commentair­e m’a forcée à revoir la réponse que j’avais donnée à cette personne. Moi qui suis pour le partage des additions au restaurant, je me suis laissée aller à considérer que dans le cas décrit par cette personne, l’élémentair­e élégance de ce monsieur aurait dû l’inciter à assumer seul la facture. Mais vu sous l’angle d’une rencontre exploratoi­re provoquée par Réseau Contact, il était normal de la part de ce dernier d’appliquer la norme du moitié/moitié. Merci de me rappeler à l’ordre.

Quand ta mère ne t’a jamais aimée

J’aimerais apporter le fruit de mon expérience de vie à cette femme qui avait toujours fait en sorte de s’éloigner d’une mère avec qui elle n’avait aucune affinité et qui espérait qu’en fin de vie, cette dernière reconnaiss­e enfin sa valeur et lui réserve une petite place sur son testament.

État moi-même une fille qui lui ressemble, j’aimerais lui redonner la fierté d’être ce qu’elle est. Qu’elle ne se fasse pas d’illusions, sa mère ne lui laissera rien en héritage puisqu’elle a toujours tout fait pour qu’il en soit ainsi. Mais qu’y a-t-il de mal à cela puisque c’est ce quelle a appelé toute sa vie par ses actions: Quitter la maison familiale à 18 ans, visiter très peu sa mère, refuser de lui venir en aide quand elle était dans le besoin, et ne jamais se présenter, ou si rarement, aux fêtes de famille.

Mon frère aussi a hérité de tout, mais il s’était occupé de notre mère. Alors je ne lui en veux pas. Quand on a eu le courage de ses opinions tout au long de sa vie et qu’on en a tiré profit, il ne faut pas s’attendre à un revirement de situation, à moins de se renier soimême.

Fille lucide

Votre commentair­e a le mérite d’être clair et direct. Comme je le lui soulignais en fin de commentair­e : « Vouloir être un esprit libre vient aussi avec ses conséquenc­es. »

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