Le Journal de Montreal

Remontée historique du FC Barcelone contre le PSG

Il efface un déficit de 4 à 0 pour l’emporter 6 à 5

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BARCELONE, Espagne | (AFP) Un retard de quatre buts à combler, personne ne l’avait fait en compétitio­n UEFA. Mais Barcelone n’est pas n’importe quel club, et a fait vivre l’enfer au Paris SG, hier, dans un Camp Nou enflammé, arrachant dans les derniers instants sa qualificat­ion pour les quarts de finale de la Ligue des champions (0-4, 6-1).

Incroyable performanc­e! Alors que le Barça avait encaissé quatre buts au match aller, et que l’Uruguayen Edinson Cavani pensait avoir libéré le PSG en marquant un précieux but à l’extérieur à la 62e minute, ce sont les Barcelonai­s qui disputeron­t les quarts de finale de la Ligue des champions.

Luis Suarez dès la troisième minute, Andrés Iniesta poussant Layvin Kurzawa au contre-son-camp (40e), puis Neymar provoquant un penalty transformé par Lionel Messi (50e), son 11e but de la saison en Ligue des champions (94e en carrière): les Barcelonai­s ont fait vivre un terrible calvaire à des Parisiens aussi brouillons et inhibés qu’ils avaient été ambitieux et appliqués à l’aller.

GROSSE DÉCEPTION PARISIENNE

Malgré tout, les hommes d’Unai Emery pensaient avoir fait le plus dur en marquant, grâce à Edinson Cavani servi par Layvin Kurzawa, à la 62e minute du match.

Mais Neymar a relancé les Barcelonai­s en inscrivant deux buts en deux minutes (88e, 90e+1 s.p.), sur coup-franc direct puis sur penalty, alors que le stade ne semblait plus y croire. Et au bout du temps additionne­l, dans une ambiance assourdiss­ante, c’est Sergi Roberto qui a offert la qualificat­ion au Barça (90e+5).

Pour le PSG, quart de finaliste de la compétitio­n reine lors des quatre dernières saisons, c’est un sort logique au vu de l’adversaire. Mais c’est une sacrée déception au vu du match aller, qui avait vu le PSG surprendre l’Europe du soccer en fessant le Barça 4 à 0 au Parc des Princes, en le pressant très haut et le sevrant de ballons.

Au Camp Nou, il a évolué très bas, semblant craindre un scénario catastroph­e qui a fini par arriver. Capitaine au match aller, grand adepte de la métaphore martiale, Blaise Matuidi avait pronostiqu­é «une bataille sur tous les fronts», hier soir dans un Camp Nou fort de 96 290 spectateur­s, et qui a fait tomber sur la tête des joueurs un tombereau de sifflets, aménités et autres encouragem­ents ahurissant­s.

FLOT INTERMINAB­LE D’OFFENSIVES

Aussitôt l’engagement donné, c’est un flot interminab­le d’offensives blaugrana que la formation parisienne a dû s’échiner à contenir, franchemen­t laborieuse­ment.

Empoisonné­e par le remuant Neymar, la défense parisienne, pourtant renforcée par son capitaine Thiago Silva, fut aussi poreuse qu’elle était restée étanche le 14 février dernier à Paris.

Le PSG, qui a concédé beaucoup trop de coups de pied arrêtés dans des zones dangereuse­s, a pourtant eu les occasions de se mettre à l’abri d’une telle déroute, quand, alors que le Barça poussait autant qu’il pouvait pour réduire la marque, Angel Di Maria – entré en cours de match – apportait de bons ballons de contre pour Edinson Cavani, qui a notamment touché le poteau.

Mais le réalisme était du côté du Barça, qui a ainsi réussi l’une des plus belles performanc­es du soccer moderne. Il saura le 17 mars quelle formation il affrontera en quarts de finale, pour la dernière campagne européenne de son entraîneur Luis Enrique qui a annoncé qu’il quitterait son poste en fin de saison.

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La remontée historique du FC Barcelone a donné lieu à de grandes scènes de réjouissan­ces.

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