Statu quo chez les IceCaps
Le changement d’entraîneur chez le Canadien n’a pas encore eu d’impact sur son équipe-école
SYRACUSE | Lorsque le Canadien a limogé Michel Therrien pour le remplacer par Claude Julien, il n’y a pas eu de chambardements chez les IceCaps de St. John’s.
On peut même dire que le quotidien du club-école du Tricolore n’a pas été affecté par la tempête qui a déferlé le 14 février.
Et il n’y a pas encore eu de directives de la part de Julien afin de changer certains aspects du système de jeu qui avaient été mis en place par son prédécesseur.
«C’est le statu quo pour l’instant, a indiqué l’entraîneur-chef Sylvain Lefebvre lorsque rencontré par Le Journal de Montréal quelques heures avant la rencontre de son équipe contre le Crunch de Syracuse, hier. Je crois qu’ils sont en train de tester certaines choses et après, ils pourraient nous dire de les appliquer avec nos joueurs. On continue de faire nos affaires.»
Étant très occupé à se familiariser avec son nouvel environnement, Julien n’a pas encore communiqué avec Lefebvre depuis son entrée en fonction.
«C’est la première fois que ça m’arrive en tant qu’entraîneur de vivre un changement avec le grand club en pleine saison, a indiqué l’ancien défenseur de la LNH. Je ne peux pas dire si c’est normal ou pas.
«Pour le moment, on se concentre sur notre course pour une place en séries et on a du plaisir à faire ce qu’on fait.»
PAS INQUIET POUR SON AVENIR
Même si son contrat vient à échéance dans quelques semaines, Lefebvre veut demeurer concentré sur sa tâche avec les IceCaps. Le mot incertitude ne fait pas partie de son vocabulaire.
«Je ne pense pas à ce qui peut arriver. On savait qu’on serait derrière le banc pour la saison au complet et que tout se passerait après qu’elle soit terminée.
«On ne se pose pas de questions à ce sujet et on continue de faire nos tâches quotidiennes. Ça fait partie de la business.»
Comme il l’enseigne à ses joueurs, Lefebvre et ses adjoints Donald Dufresne et Nick Carrière veulent vivre le moment présent.
«Si tu ne penses pas de le faire, il n’y a pas de futur ou du moins, il n’est pas garanti», a-t-il précisé.
Toutefois, lors du dévoilement des couleurs du Rocket de Laval, Marc Bergevin a mentionné qu’il était satisfait du boulot de Lefebvre même si son club-école n’avait pas participé aux séries éliminatoires au cours des quatre dernières saisons.
Cette année, les IceCaps sont en lutte avec les Comets d’Utica pour la dernière place disponible dans la section Nord de la Ligue américaine.
Ce qui pourrait aider l’entraîneur québécois, c’est qu’il a une formation presque complète sous la main pour une rare fois depuis quelques années.
«On est en mode séries depuis la période des Fêtes, a affirmé Lefebvre. Mes joueurs sont dans un état d’esprit où ils veulent gagner à tous les matchs.
«Les bonnes habitudes vont t’amener aux séries où tu dois continuer de les appliquer.»
UN GRAND RESPECT POUR THERRIEN
Quand il a pris connaissance du congédiement de Therrien, Lefebvre a eu un petit pincement au coeur. Et pour cause.
Il avait été embauché pratiquement en même temps que son collègue avant la saison 2012-2013.
«C’est toujours décevant de voir un entraîneur perdre son emploi, a-t-il souligné. J’ai bien apprécié de travailler en sa compagnie.
«J’ai beaucoup appris avec lui, dont sa manière de négocier avec les médias ou avec certains de ses joueurs.»