Le Journal de Montreal

Loin de ses pantoufles

David Lemieux doit composer avec une semaine remplie de pièges

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay@quebecorme­dia.com

VERONA, New York | Quand un boxeur obtient un combat à l’extérieur du Québec, il peut être soumis à un calendrier dont il n’a pas le contrôle ou à des règlements différents de ceux qu’il connaît. Ce sera le cas de David Lemieux d’ici samedi, alors qu’il croisera le fer avec Curtis Stevens.

Tout d’abord, l’ancien champion IBF des poids moyens a fait son entraîneme­nt public à Montréal lundi même si son combat aura lieu dans l’État de New York. C’est rare qu’on assiste une telle situation dans le monde du noble art.

Habituelle­ment, les pugilistes qui font les frais de la finale se produisent à l’endroit où se déroulera le choc afin d’en faire la promotion.

Les responsabl­es de Golden Boy Promotions auraient dérogé à cette tradition, car tous les billets pour leur événement sont vendus depuis quelques semaines.

Hier, la journée réservée aux médias a été présentée à New York et non à Verona. Ce qui a demandé une certaine logistique aux représenta­nts du Journal de Montréal pour s’entretenir avec les membres du clan Lemieux par voie téléphoniq­ue.

PESÉE PARTICULIÈ­RE

Ce n’est pas tout. La pesée sera présentée à 17 h demain.

C’est un monde de différence avec les habitudes de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJQ), qui fait monter les boxeurs sur la balance à 12 h ou à 13 h.

Le promoteur de Lemieux, Camille Estephan, a tenté de convaincre à plusieurs reprises les dirigeants de la Oneida Indian Nation, qui supervise le gala de samedi, mais impossible de leur faire changer leur fusil d’épaule.

Pour le commun des mortels, cet écart de quatre ou cinq heures ne représente pas grand-chose, mais pour un athlète, ça nécessite certains ajustement­s.

«Au lieu de commencer ma coupe de poids le jeudi soir, je pourrai la commencer le vendredi matin. C’est un petit détail, a indiqué David Lemieux lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal. Je ne crois pas que ça fera une différence dans ma performanc­e.»

Autre point intéressan­t, si Lemieux grimpe sur le pèse-personne en fin d’après-midi, il aura un peu moins de temps pour se réhydrater et emmagasine­r de l’énergie pour son affronteme­nt.

Par contre, que ce soit son entraîneur Marc Ramsay ou son promoteur, personne n’est inquiété par la situation.

DANS LES BOTTINES DU FAVORI

Selon les différents sites de paris sportifs, Lemieux est favori à 3 contre 1 pour venir à bout de Stevens dans ce combat qui a une importance capitale pour les deux athlètes.

«Je ne regarde pas ces chiffres, a admis Lemieux. Tout ce que je garantis, c’est une belle victoire.»

Puis, dans un autre ordre d’idées, l’entraîneur de Gennady Golovkin, qui a déjà affronté Lemieux et Stevens, a donné son opinion sur l’affronteme­nt de samedi.

«C’est un duel qui peut aller d’un bord comme de l’autre, a indiqué Abel Sanchez aux journalist­es américains. Ce sera un duel explosif ou ennuyant. Si un des deux lance une bombe, on aura droit à une guerre.»

Mis au parfum de ces commentair­es, le Québécois s’est montré peu bavard.

«Je me fous un peu de son opinion, a-t-il souligné. Ça va être mieux qu’un simple combat 50-50 comme il l’annonce.»

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David Lemieux doit déroger à ses habitudes cette semaine.
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