Refrain connu pour Bettman
Les Coyotes quitteront Glendale mais pas l’Arizona, tempère le commissaire
QUÉBEC | Après avoir lancé mardi que les Coyotes ne pourraient survivre dans leur domicile actuel de Glendale, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a dû calmer hier les discussions enflammées sur l’avenir de la concession en entonnant un refrain connu.
«Je ne veux pas que ce soit mal interprété. Nous n’abandonnons pas pour les Coyotes la grande région de Phoenix», a-t-il clarifié lors d’un point de presse au terme de la rencontre des directeurs généraux de la ligue, à Boca Raton.
La veille, dans une lettre envoyée à la chambre des représentants de l’Arizona, Bettman avait appliqué la pression en mentionnant clairement que les Coyotes n’avaient aucun avenir à Glendale, au Gila River Arena.
Le grand patron de la LNH souhaite inciter les politiciens à adopter le projet de loi 1149, qui permettrait à l’équipe de construire un nouvel amphithéâtre, notamment par le biais d’une taxe de vente spéciale de l’État de l’Arizona qui financerait 170 millions$ du projet. La ville qui abriterait les Coyotes, que ce soit Phoenix, Tempe ou Mesa, contribuerait avec 55 millions$ additionnels en fonds publics.
LUTTE CONTRE GLENDALE
Pour Bettman, Glendale ne fait plus partie de l’équation, mais il ne faut pas conclure que l’équipe quittera le désert de l’Arizona. Et ce, même si l’un des copropriétaires, Andrew Borroway, a été jusqu’à évoquer cette possibilité dans une autre lettre. «Je pense que la ville de Glendale fait du lobbying en disant que si les représentants n’approuvent pas le projet de loi, les Coyotes devront rester à Glendale. Ce ne sera pas le cas.
«L’équipe bénéficie de bon nombre d’options, donc personne ne devrait penser qu’elle va déménager, à part à l’extérieur de Glendale. À court terme, les Coyotes vont demeurer à Glendale tout en étudiant leurs autres options», a tranché Bettman.
Si le commissaire affirme que les options s’avèrent nombreuses, les plans concrets, dont le financement est ficelé, sont toujours inexistants à ce jour, du moins publiquement.
Il y a quelques semaines, l’Université de l’Arizona s’est retirée d’une entente conclue avec les Coyotes, qui aurait permis de construire un aréna à Tempe.
«Je suis très confiant, a néanmoins martelé Bettman hier. Je veux répéter que nous n’abandonnons pas ce marché, même si la viabilité de l’équipe à long terme ne passe pas par Glendale.
«Nous pensons qu’il s’agit d’un bon marché. Les circonstances ont fait en sorte qu’il y a constamment eu des problèmes, mais nous n’aurions pas cette conversation si la Ville de Glendale n’avait pas choisi d’annuler le bail à long terme.»
La Ville de Glendale, qui avait conclu un pacte de 15 ans avec les Coyotes, a mis fin à celui-ci dès 2015 en renégociant une entente de deux ans qui prend fin le 30 juin.
ET LES HURRICANES ?
D’autre part, concernant l’instabilité des Hurricanes de la Caroline, Bettman a coupé court au beau milieu d’une question pour tenter de nouveau de dissiper les doutes.
«Il n’y a rien de neuf avec les Hurricanes. Ils ne bougeront pas. M. Karmanos [le propriétaire] décidera ce qu’il veut faire. Il ne fera peut-être rien d’autre que continuer de diriger le club, et si quelqu’un lui fait une offre qu’il ne peut refuser, alors il devra la considérer.»