Deux skieurs québécois sur le podium
Les deux Québécois échouent dans leur quête du titre mondial en Espagne
QUÉBEC | Tout ce qui glisse sur des skis et provient du Québec devient champion du monde … ou presque en 2017. Après Erik Guay et Alex Harvey, consacrés durant le dernier mois, Mikaël Kingsbury et Justine Dufour-Lapointe ont flirté avec un titre mondial, mais ont dû se contenter tous deux de la médaille de bronze à l’épreuve des bosses des championnats mondiaux de ski acrobatique, hier à Sierra Nevada, en Espagne.
Le concours masculin a été remporté par le rapide Japonais Ikuma Horishima qui, grâce à ses 88,54 points en super finale, n’a reçu de réelle menace que du Français Benjamin Cavet, deuxième avec 87,11 points devant Kingsbury (82,85).
Chez les femmes, l’Australienne Britteny Cox a justifié son championnat du cumulatif de la Coupe du monde en s’adjugeant la victoire avec 83,63 points dans l’ultime ronde, devant la Française Perrine Laffont (82,51) et Dufour-Lapointe (80,74), reproduisant ainsi le même classement final de la saison.
PAS D’OMBRE SUR SA SAISON
Les deux Québécois avaient pourtant chacun un ascendant en leur faveur. Kingsbury, déjà assuré d’un sixième globe de cristal de suite grâce à une série de sept victoires, et Dufour-Lapointe, championne du monde en titre de cette épreuve en simple, ont attribué leur vaine quête de l’or par des explications différentes: des conditions de course «broche à foin» pour l’un, les aléas d’un «sport jugé» pour l’autre.
«Ici, la piste n’est pas représentative pour notre sport, mais c’est pareil pour tout le monde. C’était une piste super molle, sans dire broche à foin, mais c’était un peu broche à foin. La manière dont j’ai skié me satisfait. J’ai terminé deuxième en qualification, premier en finale, puis je n’ai pas skié ma meilleure descente en super finale, mais ça ne met pas d’ombre sur ma saison», a expliqué Kingsbury, qui ne pourra donc réaliser son doublé à ces mondiaux avec le concours en duel prévu aujourd’hui.
Bon joueur, l’athlète de 24 ans a salué la victoire du Japonais, qui a skié toute la journée à la limite de la perte de contrôle.
« DE LA MISÈRE À COMPRENDRE »
Comme pour Kingsbury qui reconnaît avoir commis une erreur d’atterrissage à son deuxième saut de la super finale de six concurrents, Justine Dufour-Lapointe a avoué un léger déséquilibre, mais elle croyait pourtant que tout le reste qu’elle avait bien exécuté lui aurait permis de conserver son titre acquis il y a deux ans.
«Je sais que j’ai eu un super bon ski. J’ai voulu pousser plus vite, c’est ce que j’ai fait. C’étaient de gros sauts, c’est ce que j’ai fait. C’est un sport jugé, ce n’est pas facile parce qu’on a parfois de la misère à comprendre ce qui se passe, mais honnêtement, j’aurais pu en faire un peu mieux. J’aurais voulu monter plus haut sur le podium, mais il faut l’accepter», a commenté la championne olympique en titre.