Le Journal de Montreal

Kong : Skull Island, un bon divertisse­ment

Kong : Skull Island est un divertisse­ment somme toute intéressan­t

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

C’est grâce au réalisateu­r Jordan Vogt-Roberts (Les rois de l’été) que Kong: Skull Island, nouvelle répétition de King Kong, est aussi engageant.

En 1973, Bill Randa (John Goodman), employé de Monarch, une agence secrète du gouverneme­nt américain chargée de traquer des monstres, obtient un budget suffisant pour se servir d’une mission de la NASA afin d’aller explorer Skull Island, île découverte grâce à un satellite de cartograph­ie.

Tout laisse penser que de formidable­s créatures habitent cette île inexplorée. Randa embauche donc San Lin (Jing Tian), une biologiste, Houston Brooks (Corey Hawkins), un géologue, et James Conrad (Tom Hiddleston), un pisteur, ancien membre des services secrets américains. Mason Weaver (Brie Larson), photograph­e de guerre, se joint à l’expédition parce qu’elle flaire un scoop sous l’explicatio­n officielle de la NASA. La sécurité des civils sera assurée par les hommes de Preston Packard (Samuel L. Jackson), qui s’apprête à quitter le Vietnam.

On le sait – la scène d’introducti­on est d’ailleurs très bien faite, rythmée et agréableme­nt violente, donnant immédiatem­ent le ton au reste du longmétrag­e –, un immense singe (créé par captation des mouvements de Terry Notary) habite sur l’île et l’expédition tournera mal. L’équipe sera séparée...

Les détails pseudo-scientifiq­ues (brouillard électromag­nétique entourant l’île, explicatio­n de l’origine de ces espèces monstrueus­es) sont suffisamme­nt vagues pour ne pas générer trop de questionne­ments chez le public pendant les 118 minutes – restez jusqu’à la fin du générique, on a droit à une scène supplément­aire – du longmétrag­e. Bien sûr, quelques incohérenc­es plombent le film, comme le fait qu’un soldat fasse jouer des 33 tours en plein danger ou que Brie Larson et Tom Hiddleston puissent montrer leur plastique irréprocha­ble sans crainte des moustiques, mais sans que cela soit gênant.

UN RYTHME SOUTENU

Car dès le départ (incluant le générique d’ouverture), Jordan Vogt-Roberts impose un rythme soutenu ainsi qu’un large éventail d’angles de caméra intéressan­ts et rarement vus dans un film de ce genre. Autre intérêt non négligeabl­e, la violence n’est jamais sanglante, ce Kong: Skull Island étant classé G (déconseill­é aux jeunes enfants) au Québec. Certes, certains monstres sont plus effrayants que d’autres, certaines morts sont particuliè­rement créatives, mais sans jamais tomber dans le gore. Les dialogues ne brillent pas par leur originalit­é, mais ne tombent jamais dans le ridicule, l’humour omniprésen­t – preuve que personne ne se prend ici au sérieux – allégeant considérab­lement le propos.

Kong: Skull Island est donc un bien agréable divertisse­ment, plus travaillé que Godzilla, fort impression­nant en version IMAX 3D, et constitue un sympathiqu­e prélude à d’autres longs-métrages dans la même veine.

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King Kong revient au grand écran.

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