Kong : Skull Island, un bon divertissement
Kong : Skull Island est un divertissement somme toute intéressant
C’est grâce au réalisateur Jordan Vogt-Roberts (Les rois de l’été) que Kong: Skull Island, nouvelle répétition de King Kong, est aussi engageant.
En 1973, Bill Randa (John Goodman), employé de Monarch, une agence secrète du gouvernement américain chargée de traquer des monstres, obtient un budget suffisant pour se servir d’une mission de la NASA afin d’aller explorer Skull Island, île découverte grâce à un satellite de cartographie.
Tout laisse penser que de formidables créatures habitent cette île inexplorée. Randa embauche donc San Lin (Jing Tian), une biologiste, Houston Brooks (Corey Hawkins), un géologue, et James Conrad (Tom Hiddleston), un pisteur, ancien membre des services secrets américains. Mason Weaver (Brie Larson), photographe de guerre, se joint à l’expédition parce qu’elle flaire un scoop sous l’explication officielle de la NASA. La sécurité des civils sera assurée par les hommes de Preston Packard (Samuel L. Jackson), qui s’apprête à quitter le Vietnam.
On le sait – la scène d’introduction est d’ailleurs très bien faite, rythmée et agréablement violente, donnant immédiatement le ton au reste du longmétrage –, un immense singe (créé par captation des mouvements de Terry Notary) habite sur l’île et l’expédition tournera mal. L’équipe sera séparée...
Les détails pseudo-scientifiques (brouillard électromagnétique entourant l’île, explication de l’origine de ces espèces monstrueuses) sont suffisamment vagues pour ne pas générer trop de questionnements chez le public pendant les 118 minutes – restez jusqu’à la fin du générique, on a droit à une scène supplémentaire – du longmétrage. Bien sûr, quelques incohérences plombent le film, comme le fait qu’un soldat fasse jouer des 33 tours en plein danger ou que Brie Larson et Tom Hiddleston puissent montrer leur plastique irréprochable sans crainte des moustiques, mais sans que cela soit gênant.
UN RYTHME SOUTENU
Car dès le départ (incluant le générique d’ouverture), Jordan Vogt-Roberts impose un rythme soutenu ainsi qu’un large éventail d’angles de caméra intéressants et rarement vus dans un film de ce genre. Autre intérêt non négligeable, la violence n’est jamais sanglante, ce Kong: Skull Island étant classé G (déconseillé aux jeunes enfants) au Québec. Certes, certains monstres sont plus effrayants que d’autres, certaines morts sont particulièrement créatives, mais sans jamais tomber dans le gore. Les dialogues ne brillent pas par leur originalité, mais ne tombent jamais dans le ridicule, l’humour omniprésent – preuve que personne ne se prend ici au sérieux – allégeant considérablement le propos.
Kong: Skull Island est donc un bien agréable divertissement, plus travaillé que Godzilla, fort impressionnant en version IMAX 3D, et constitue un sympathique prélude à d’autres longs-métrages dans la même veine.