Le Journal de Montreal

Les ravisseurs n’ont pas reçu un sou

Le président de Cora a été enlevé pour une rançon

- Frédérique GiGuère La Sûreté du Québec n’a toujours pas identifié les suspects dans cette affaire. Toute personne qui détient des informatio­ns pertinente­s peut communique­r de façon confidenti­elle avec la police en composant le 1 800 659-4264.

Le président des restaurant­s Chez Cora a été kidnappé, puis relâché sain et sauf, pour une rançon que les ravisseurs, finalement, n’ont pas reçue.

Nicholas Tsouflidis a été enlevé mercredi, vers 22 h, à sa résidence de Mirabel. Deux jours plus tard, la police a dévoilé un peu plus de détails sur cette histoire nébuleuse.

Après avoir pointé une arme sur sa tête, au moins deux suspects ont enfermé l'homme de 44 ans dans le coffre d’une berline bleue. Comme il avait son téléphone cellulaire sur lui, il a été en mesure d’appeler le 911 lui-même.

Selon nos sources, il a passé une partie de la nuit dans une résidence dont l’emplacemen­t n’est pas connu. Ce n’est que huit heures plus tard, vers 6 h du matin, que les individus qu’il ne connaissai­t pas l’ont abandonné dans un fossé en bordure de la montée Champagne, près du boulevard Dagenais, à Laval. Il se trouvait alors à 14 kilomètres de chez lui.

RETROUVÉ RAPIDEMENT

Lorsqu’il a été retrouvé par des passants, l’homme d’affaires avait les mains ligotées avec du duct tape et semblait désorienté. Il aurait passé moins d’une heure dans le fossé. Il ne souffrait pas d’hypothermi­e et n’était pas blessé. Il a tout de même été conduit à l’hôpital par mesure préventive.

PAS UN SOU POUR LES RAVISSEURS

«L’enquête tend à démontrer que la victime aurait été enlevée afin d’obtenir de l’argent en retour et que cet enlèvement ne serait pas lié au crime organisé», a indiqué la SQ dans un communiqué diffusé hier midi.

Personne, dans l’entourage de Nicholas Tsouflidis, n’aurait versé d’argent aux ravisseurs, mais ceux-ci ont tout de même décidé de le libérer.

Cette dernière informatio­n soulève encore plus de questions sur cette mystérieus­e affaire.

Les policiers doivent encore élucider plusieurs éléments du casse-tête; ils doivent notamment établir l’identité des ravisseurs et leur mobile, mais aussi déterminer quelles ont été leurs allées et venues et la raison pour laquelle, bien que n’ayant pas reçu d’argent, ils ont libéré M. Tsouflidis sans le blesser.

Nicholas Tsouflidis, le cadet de sa famille, est le président de la chaîne de restaurant­s Cora Déjeuners depuis 2008. Sa mère Cora Mussely Tsouflidou, originaire de la Gaspésie, a fondé l’entreprise en 1987.

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N. TSOUFLIDIS Victime

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