« Deux bons trous de crocs très profonds »
Une mère craint que le pitbull qui a mordu sa fille fasse d’autres victimes
QUÉBEC | La mère de la fillette mordue au visage par un pitbull jeudi à Québec affirme ne pas en vouloir au propriétaire de l’animal, mais souhaite ardemment que des actions soient prises pour éviter que la bête fasse d’autres victimes.
La petite Jade, neuf ans, jouait avec une amie chez la grande soeur de celle-ci lorsque l’accident s’est produit. Vers 11 h 30, la fillette était assise au sol et jouait tout bonnement à un jeu vidéo.
«On jouait au PlayStation et quand je me suis retournée, il m’a mordu dans le visage. J’ai crié et j’ai couru vers une chambre pour me sauver», raconte la fillette, encore traumatisée de ce qu’elle a vécu.
Le chien en question serait un pitbull âgé de sept ans selon la mère de Jade, Manon Poliquin. Le Service de police de la Ville de Québec affirme aussi de son côté que le chien «serait de race pitbull». Le molosse appartiendrait au colocataire de la grande soeur chez qui les deux fillettes se trouvaient.
PREMIÈRE FOIS
Selon ce que Mme Poliquin a pu apprendre, l’animal n’avait jamais posé de tels gestes auparavant. «Ce n’est pas nécessairement la faute des propriétaires, ce n’était jamais arrivé. Mais ça montre encore pourquoi on parle autant de ces chiens-là. Ça arrive trop souvent et c’est dangereux», affirme la dame.
Sa fille ne gardera heureusement pas de séquelles permanentes de l’incident, mais elle a tout de même dû recevoir neuf points de suture tout près de l’oeil droit. «Elle a été vraiment chanceuse pour son oeil. Ça a laissé deux bons trous de crocs très profonds près de l’arcade sourcilière», précise Manon Poliquin.
DOSSIER à L’ÉTUDE
Cette dernière a rempli une déposition auprès des policiers du SPVQ qui étudient actuellement le dossier. Si elle ne souhaite pas voir d’accusations être déposées contre les propriétaires du chien, elle espère que certaines démarches seront entreprises concernant l’animal.
«C’est inquiétant parce qu’une fois que ça goûte au sang, on ne sait jamais après ça», soupire Manon Poliquin.
Le propriétaire du chien en question a refusé de donner sa version de l’histoire, claquant la porte au visage du représentant du Journal en précisant qu’il n’avait «rien à dire aux journalistes».