Le Journal de Montreal

Le propriétai­re du dépanneur en remet sur l’employée

- NICOLAS LACHANCE — Avec la collaborat­ion de l’Agence QMI

QUÉBEC | Le propriétai­re du dépanneur qui empochera un gain de 50 000 $ à la Mini en a rajouté hier sur son employée, déclarant qu’elle avait volé de la marchandis­e et plusieurs billets de loterie, incluant celui du lot gagnant.

«Elle a tout avoué. Elle a pleuré. Elle a avoué avoir volé plusieurs billets», a soutenu au Journal Sylvain Chabot, propriétai­re du Dépanneur Rapido, situé à Vanier.

Il avait également déclaré plus tôt en journée en entrevue avec Mario Dumont, sur LCN, que ce n’était «pas juste une loto qui n’a pas été payée».

L’employée, Ariane Turgeon-Marcotte, avait affirmé, lorsque Le Journal a révélé l’affaire, avoir payé son billet de loterie «plus tard» à son patron, comme elle disait avoir l’habitude de le faire.

L’homme, qui est dans les affaires depuis une vingtaine d’années, a précisé que «l’ampleur de l’irrégulari­té de l’inventaire» légitimait qu’il garde le billet. L’homme ne sait pas s’il déposera une plainte contre la jeune femme à la police.

ACHATS NON PAYÉS

Selon M. Chabot, «il y a des choses qui avaient été relevées dans les mois [précédant]» l’événement du billet gagnant.

«Lors de l’enquête, des éléments de preuve ont été visionnés sur caméra. On a vérifié des papiers et des transactio­ns pour finalement conclure qu’il y avait des achats qui n’avaient pas été payés», a ajouté le propriétai­re.

Après les aveux de la jeune employée, le gain de 50 000 $ revient à Sylvain Chabot. «J’ai des jumeaux à la maison. Cet argent-là va être le bienvenu», a souligné M. Chabot, disant avoir reçu «des menaces de mort» depuis hier matin. «Au moins 25 personnes qui ont appelé », a-t-il affirmé.

LEÇON DE VIE

Ariane Turgeon-Marcotte a donné sa démission «en pleurs», jeudi. Contre toute attente, la mère de la jeune dame a communiqué avec Le

Journal hier après-midi afin de défendre le propriétai­re. «J’aimerais que les gens arrêtent de harceler le propriétai­re du dépanneur. C’est une bonne personne […] Il parle d’irrégulari­té, c’est tout. On a réglé à l’amiable. Elle en gagne une leçon de vie», a écrit Johanne Turgeon.

De son côté, Loto-Québec s’est dissociée du débat qui fait rage sur la place publique. «Nos vérificati­ons ont porté sur des éléments nous permettant de connaître le véritable détenteur du billet. Le reste des allégation­s concerne le détaillant et son employée», a affirmé Patrice Lavoie, le porte-parole de la société d’État.

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