Le propriétaire du dépanneur en remet sur l’employée
QUÉBEC | Le propriétaire du dépanneur qui empochera un gain de 50 000 $ à la Mini en a rajouté hier sur son employée, déclarant qu’elle avait volé de la marchandise et plusieurs billets de loterie, incluant celui du lot gagnant.
«Elle a tout avoué. Elle a pleuré. Elle a avoué avoir volé plusieurs billets», a soutenu au Journal Sylvain Chabot, propriétaire du Dépanneur Rapido, situé à Vanier.
Il avait également déclaré plus tôt en journée en entrevue avec Mario Dumont, sur LCN, que ce n’était «pas juste une loto qui n’a pas été payée».
L’employée, Ariane Turgeon-Marcotte, avait affirmé, lorsque Le Journal a révélé l’affaire, avoir payé son billet de loterie «plus tard» à son patron, comme elle disait avoir l’habitude de le faire.
L’homme, qui est dans les affaires depuis une vingtaine d’années, a précisé que «l’ampleur de l’irrégularité de l’inventaire» légitimait qu’il garde le billet. L’homme ne sait pas s’il déposera une plainte contre la jeune femme à la police.
ACHATS NON PAYÉS
Selon M. Chabot, «il y a des choses qui avaient été relevées dans les mois [précédant]» l’événement du billet gagnant.
«Lors de l’enquête, des éléments de preuve ont été visionnés sur caméra. On a vérifié des papiers et des transactions pour finalement conclure qu’il y avait des achats qui n’avaient pas été payés», a ajouté le propriétaire.
Après les aveux de la jeune employée, le gain de 50 000 $ revient à Sylvain Chabot. «J’ai des jumeaux à la maison. Cet argent-là va être le bienvenu», a souligné M. Chabot, disant avoir reçu «des menaces de mort» depuis hier matin. «Au moins 25 personnes qui ont appelé », a-t-il affirmé.
LEÇON DE VIE
Ariane Turgeon-Marcotte a donné sa démission «en pleurs», jeudi. Contre toute attente, la mère de la jeune dame a communiqué avec Le
Journal hier après-midi afin de défendre le propriétaire. «J’aimerais que les gens arrêtent de harceler le propriétaire du dépanneur. C’est une bonne personne […] Il parle d’irrégularité, c’est tout. On a réglé à l’amiable. Elle en gagne une leçon de vie», a écrit Johanne Turgeon.
De son côté, Loto-Québec s’est dissociée du débat qui fait rage sur la place publique. «Nos vérifications ont porté sur des éléments nous permettant de connaître le véritable détenteur du billet. Le reste des allégations concerne le détaillant et son employée», a affirmé Patrice Lavoie, le porte-parole de la société d’État.