Le Journal de Montreal

Elle devait changer ses lunettes deux fois par an

- elisa Cloutier elisa.cloutier@quebecorme­dia.com

Considérée comme une «forte myope» depuis l’âge de sept ans, la jeune Maélie Pelletier, aujourd’hui âgée de 14 ans, doit être vue deux fois par année par son optométris­te.

Elle porte des lentilles cornéennes de contrôle appelées «bifocales» depuis deux ans, mais pourrait passer à un autre traitement, si l’évolution de sa myopie allait trop rapidement. Elle est actuelleme­nt myope à -5,50.

«C’est un gros cas, elle évoluait très vite et dans le pic, nous avons dû changer ses lunettes deux fois dans l’année, mais depuis qu’elle porte les lentilles, sa progressio­n a ralenti de 0,25 par année», explique la Dre Manon Sévigny, l’optométris­te qui traite l’adolescent­e.

Si la myopie continue d’évoluer, la Dre Sévigny pourrait lui prescrire des gouttes d’atropine, plus dispendieu­ses, mais qui, dans son cas, diminuerai­ent la progressio­n de sa myopie à 80 %.

«La stratégie de contrôle de la myopie devrait être adaptée à chaque patient», insiste-telle, en rappelant que «tout enfant qui baisse de 0,50 par année ou commence la myopie plus jeune devrait avoir une stratégie pour la contrôler».

prescripti­on : aller dehors

La Dre Sévigny a notamment prescrit à Maélie de limiter la vision de près à une heure par jour, tout en regardant au loin toutes les quinze minutes, en plus d’aller dehors le plus souvent possible.

«Si je compare à mon garçon qui a une vue parfaite, il était plus souvent dehors et faisait plus de sport à l’extérieur», explique sa mère Faby Deschêches, qui précise toutefois que Maélie a commencé à consulter des appareils tels que la tablette et le téléphone, vers l’âge de 11 ans.

Même si la progressio­n de sa myopie a considérab­lement ralenti depuis ses premières montures en 2e année, celle qui est aujourd’hui en troisième secondaire doit porter ses lentilles ou ses lunettes en tout temps. «Je dois faire attention pour ne pas forcer mes yeux», indique l’adolescent­e.

hérédité

Maélie avait de grandes chances de devenir myope, puisque sa mère l’est. Dans le cas d’un seul parent myope, le risque pour l’enfant de le devenir est entre 40 et 50 %. Ce pourcentag­e passe à 85 % si les deux parents souffrent de myopie. «Je suis allée [chez l’optométris­te] quand j’étais vraiment petite, on a découvert que j’étais myope en 2e année, puisque je voyais mal au tableau à l’école», raconte-t-elle.

Un site internet australien (mykidsvisi­on.org, en anglais seulement), mis au point par deux optométris­tes spécialisé­s en traitement de la myopie, permet aux parents de connaître en quelques secondes l’indice de risque de leurs enfants, en répondant à quelques questions.

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