Coquerelles écrasées
Le restaurant avait de sérieux problèmes d’insectes en septembre 2015
Les coquerelles étaient si nombreuses dans le restaurant La Belle Province de la rue Jarry, dans Villeray, que les couteaux servaient parfois à les écraser.
«Sur la planche à découper, tout près d’aliments non couverts […] un bébé coquerelle se promenait. L’employée l’a écrasé avec un couteau qu’elle a remis sur la planche à découper», raconte une inspectrice dans son rapport de septembre 2015.
Le restaurant de cuisine rapide La Belle Province du 1356, rue Jarry Est, à Montréal, a reçu deux amendes totalisant 1500 $ en janvier dernier pour des problèmes d’insalubrité constatés à l’automne 2015.
CARCASSE
Les inspectrices ont notamment trouvé la «carcasse d’une coquerelle bien écrasée» sur la paroi entre deux portes de frigo, ont-elles noté dans leur rapport.
Sur une table servant à garder au froid les aliments se trouvait un piège «rempli de coquerelles, dont certaines bougeaient encore». Des coquerelles vivantes se trouvaient même dans les boîtes contenant les papiers à hotdogs et les serviettes jetables.
L’établissement avait aussi des problèmes de mouches au sous-sol.
De l’eau stagnante se trouvait à l’intérieur de la peleuse à pommes de terre, où «baignaient des mouches». D’ailleurs, le sol d’un local de préparation était «recouvert d’eau stagnante à différents endroits».
Les inspectrices ont aussi trouvé un réfrigérateur dont l’intérieur était parsemé de saletés brunes et d’éclaboussures.
SALETÉ «GRATTABLE»
«Les portes d’armoires étaient encrassées, une couche de saleté et de peinture se retirait facilement en grattant à l’aide d’un petit couteau de plastique».
Par ailleurs, la tête de l’appareil servant à râper le chou était «recouverte de chou séché et de crasse incrustée», sans oublier l’«importante couche de graisse» qui remplissait la cavité près du moteur.
Pour toutes ces raisons, les inspectrices ont remis au commerçant une ordonnance temporaire de cessation des opérations.
Le propriétaire Rezaul Karim assure que ces problèmes sont maintenant réglés. Il avoue toutefois qu’il n’est pas satisfait des services d’extermination qu’il a reçus.
Rezaul Karim critique aussi les interventions du ministère de l’Alimentation. «Un inspecteur dit une chose et l’autre inspecteur dit autre chose»,