En finir avec le PQ
Un observateur attentif de notre scène politique est obligé de constater une chose: la progression d’une aversion de plus en plus avouée pour le Parti québécois.
Qu’on y soit favorable ou non, on doit voir qu’il est victime d’un acharnement qui va bien au-delà de la critique ordinaire qu’on réserve à un parti politique.
GND
On l’a vu jeudi de deux manières.
Gabriel Nadeau-Dubois, en se lançant en politique, a rejeté du revers de la main toute possibilité d’alliance avec le PQ. PQ et PLQ, c’est du pareil au même, nous dit-il.
Le premier a beau avoir été dans l’opposition de manière à peu près permanente depuis 2003, cela ne change rien pour GND, trop vite converti aux méthodes de la démagogie partisane.
Cette hargne antipéquiste, on l’a aussi vue jeudi soir à Enquête, dans un reportage militant aussi partial que minable, relevant presque du journalisme idéologique, où on associait à coup de comparaisons boiteuses et grossières le mouvement souverainiste à l’extrême droite européenne.
Dans ce double procès, c’est toujours la même chose qui est visée: la défense de l’identité québécoise.
Elle est scandaleuse pour la gauche multiculturaliste qui s’imagine que la promotion de l’identité québécoise entraîne la discrimination des minorités.
Elle est scandaleuse pour les fédéralistes radicaux qui veulent en finir une fois pour toutes avec l’idée d’une nation québécoise.
Le PQ a peut-être mal vieilli et ne sait manifestement pas quoi faire de son option. Il a quand même dû survivre à deux échecs référendaires liés à sa raison d’être.
IDENTITÉ
Il drague à gauche et à droite, mais ne sait plus vraiment qui il est.
S’il veut survivre et reprendre le pouvoir, il devra cesser de donner des gages à ses ennemis et combattre ceux qui le combattent.
Il ne gagnera rien à faire la danse du ventre devant ceux qui le méprisent.