Des voitures plus rapides mais...
Lewis Hamilton prévoit lui aussi des dépassements compliqués
MONTMELO, Espagne | Lewis Hamilton a réitéré ses propos tenus la semaine dernière en affirmant, hier au terme des essais hivernaux, qu’il n’a jamais piloté une voiture aussi rapide depuis le début de sa carrière en F1.
Et ce n’est pas le triple champion du monde qui va s’en plaindre, comme la plupart des autres pilotes d’ailleurs. Les pneus plus imposants et les voitures plus larges notamment font toute une différence. «Dans certains virages rapides, comme ici à Barcelone, il fallait lever le pied. On n’a plus à le faire comme par le passé. «Il est vrai qu’avec des appuis aérodynamiques plus prononcés, comme c’est le cas cette année, on est légèrement plus lents que l’an dernier en ligne droite, mais ce handicap est compensé par des zones de freinage réduites et la possibilité d’accélérer plus rapidement à la sortie des virages. «Je commence à m’y habituer, a-t-il enchaîné. C’est beaucoup mieux que la semaine dernière. Ça m’a pris plusieurs tours pour m’y adapter. «Si bien que j’adore ces nouvelles dispositions. Vous pouvez le demander à tous les pilotes, personne ne se plaindra de pouvoir rouler plus vite. «Je pense que la F1 de 2017 va séparer les hommes des enfants. Elles sont aussi plus éprouvantes physiquement.»
TROP DE TURBULENCE ?
En contrepartie, Hamilton reprend le discours de certains autres pilotes que nous avons interrogés à cet égard, dont Felipe Massa et Romain Grosjean.
«Les appuis aérodynamiques vont créer de la turbulence quand vous allez suivre une monoplace de près», prétend le porte-couleur de l’écurie Mercedes.
«L’adhérence n’est pas optimale dans de telles situations, a-t-il ajouté, et ça pourrait signifier qu’il sera plus difficile de doubler un adversaire.
«Les changements en F1 ont des effets bénéfiques, mais je crains que les manoeuvres de dépassement soient compliquées.»
Le Grand Prix d’Australie, qui marquera le coup d’envoi de la saison 2017 le 26 mars, sera l’occasion pour donner raison ou non au pilote britannique.
«J’espère que nous aurons une bonne course, de belles bagarres et de nombreux dépassements. Mais je ne suis pas convaincu», a conclu Hamilton.
« TONDEUSE À GAZON »
Scott Mitchell, journaliste du magazine spécialisé Autosport, a assisté en bord de piste au parcours de Fernando Alonso hier après-midi et il a décrit le bruit du moteur Honda comme «une tondeuse à gazon qui roule sur une boîte de clous.»
L’écurie McLaren est la risée du paddock depuis le début des essais privés en Espagne et la journée d’hier n’a rien fait pour calmer les mauvaises langues.
Les déboires du motoriste japonais se sont en effet poursuivis lors de la dernière journée après que le Belge Stoffel Vandoorne eut été victime de deux pannes la veille.
Fernando Alonso s’est à son tour immobilisé sur le circuit hier matin avant de ressortir des puits quelques heures plus tard.
L’Espagnol, double champion du monde, n’a parcouru que 43 tours hier pour se classer au 11e rang.
LA F1 PLEURE LE DOYEN DE SES CHAMPIONS
John Surtees est décédé à l’âge de 83 ans hier dans un hôpital de Londres, où il avait été admis le mois dernier.
Le Britannique était le doyen des champions du monde de F1 depuis la mort, en mai 2014, de l’Australien Jack Brabham.
Surtees, titré en 1964 avec Ferrari, a piloté en F1 de 1960 à 1972, période au cours de laquelle il a disputé 111 Grands Prix, signé 6 victoires tout en accédant au podium à 24 reprises.
En 1970, il a fondé l’écurie qui portera son nom et qu’il dirigera pendant neuf ans.
On se souviendra aussi de lui comme étant le seul pilote de l’histoire à avoir été couronné champion du monde autant sur quatre roues que sur deux roues.
Il laisse dans le deuil son épouse Jane et ses deux filles Leonora et Edwina.
Le 19 juillet 2009, il a eu la douleur de perdre son fils qui voulait suivre ses traces en course automobile.
Henry a été tué dans un accident au circuit de Brands Hatch, en Angleterre, quand il a reçu sur la tête la roue d’un adversaire qui venait de frapper un mur de protection devant lui. Il n’avait que 18 ans.
LA F2 REMPLACE LA SÉRIE GP2
La Fédération internationale de l’automobile a annoncé que la série GP2 va devenir cette année la F2, pour renforcer cette image de catégorie sous la F1.
Le GP2 avait été créé en 2005 pour remplacer la F3000, mais cette dernière n’a pas su remplir sa mission auprès des jeunes pilotes.
Curieusement, la série GP3, elle, est maintenue dans le réseau de filiales de développement en monoplaces.