Fidèle au rendez-vous
Denis Boucher agit comme instructeur des lanceurs pour l’équipe canadienne
MIAMI | On peut écrire que Denis Boucher fait partie des meubles au sein de l’équipe canadienne de baseball. Il s’implique depuis 2003 dans le rôle d’instructeur des lanceurs.
l∫ Boucher est un homme occupé depuis le début de la Classique mondiale de baseball à Miami.
Il veille à la préparation du personnel des lanceurs dans un tournoi qui pourrait être court si le Canada ne parvient pas à remporter deux de ses trois matchs au premier tour.
L’ancien artilleur des Blue Jays et des Expos en est à sa 17e participation à un événement international avec l’équipe canadienne.
L’aventure a commencé en 2003 et dès l’année suivante, il se retrouvait au tournoi olympique à Athènes.
Boucher a été impliqué dans chacune des éditions de la Classique mondiale.
«J’aime participer aux tournois internationaux de ce genre, a raconté Boucher, un résident de Lachine. Il existe un sentiment d’appartenance. Les gars sont fiers de porter les couleurs du Canada.»
DEUX MAUVAIS LANCERS
Boucher faisait partie des équipes qui ont remporté les tournois des Jeux panaméricains en 2001 et en 2015, de même que des médailles de bronze aux tournois de la Coupe du monde en 2009 et en 2011.
«Généralement, on se tire bien d’affaire, mais cette fois-ci, la compétition est très forte. L’équipe dominicaine, qui nous a battus par la marque de 9 à 2 jeudi soir, est l’équivalent d’une formation d’étoiles.
«Le fait demeure que ce sont deux mauvais lancers qui ont fait la différence, surtout celui qui a permis au neuvième frappeur des Dominicains de claquer un circuit de deux points à la deuxième manche...»
POUR TOUS LES GOÛTS
Boucher dirige un personnel de lanceurs pour le moins «diversifié» dans cette Classique mondiale.
«On mise sur des anciens comme Ryan Dempster et Éric Gagné, mais aussi sur des jeunes qui ont un bel avenir devant eux, a-t-il souligné. J’ai bien aimé ce que j’ai vu lors du premier match de la part de Rowan Wick en huitième manche, alors qu’il a lancé des rapides filant à 9798 milles à l’heure.
«Wick est un joueur de premier but qui a été converti en lanceur parce qu’il possède un bras puissant, et il m’impressionne beaucoup. C’est agréable de travailler avec des jeunes et de suivre leur progression.»
PIVETTA DOIT MATER LES COLOMBIENS
C’est un dénommé Nick Pivetta (24 ans) qui amorcera d’ailleurs le match de ce midi contre la Colombie.
«Il a connu du succès dans les rangs collégiaux ainsi que dans les ligues mineures, a précisé Boucher. Pivetta a du talent à revendre. Ses balles bougent beaucoup.
«Il sera crucial de remporter ce match si on veut que le troisième contre les Américains dimanche (demain) soir ait une signification. Dans ce genre de tournoi, on doit fonctionner au jour le jour.»
Boucher ne s’attendait jamais à travailler en compagnie d’Éric Gagné, qu’on devrait voir au monticule aujourd’hui puisqu’il n’a pas été employé lors du premier match.
«Éric a encore une bonne balle rapide, a-t-il dit. Elle file à 94milles à l’heure. Il sait comment lancer. Il restera à voir s’il peut le faire de façon régulière pour se voir offrir un contrat par une équipe des ligues majeures dans les prochaines semaines. C’est ce que je lui souhaite.»