UN CASSE-TÊTE COMPLIQUÉ
des Panthers Les Golden Knights auraient intérêt à imiter la recette
Le dernier versement a été déposé, un premier joueur a été mis sous contrat et George McPhee passe la semaine à Boca Raton pour participer à la rencontre des directeurs généraux. Les Golden Knights de Vegas sont maintenant bien réels.
En fait, il ne reste plus qu’à mettre une équipe sur la patinoire. Comme c’est la coutume chaque fois qu’une nouvelle formation fait son entrée dans un circuit, c’est au moyen du repêchage d’expansion que les Golden Knights jetteront les bases de leur concession. Le 20 juin, McPhee soumettra à la LNH la liste des 30 joueurs (un par équipe) qu’il aura retenus parmi ceux que ses 30 homologues auront rendus disponibles trois jours plus tôt.
Puisqu’il a dû allonger 500M$ pour obtenir son droit d’entrée dans le circuit Bettman (en plus des 375M$ que lui a coûtés l’érection du T-Mobile Arena), le propriétaire Bill Foley souhaitera obtenir des résultats rapidement.
Pour y parvenir, le gardien est la base de tout. Surtout lorsque vous devez piger dans un bassin de patineurs qui n’ont pas atteint leur plein potentiel ou dont le mandat principal n’est pas de remplir le filet adverse.
En 1993, les Panthers de la Floride en avaient fait la preuve en sélectionnant John Vanbiesbrouck, des Canucks de Vancouver, avec le tout premier choix du repêchage d’expansion (les Mighty Ducks d’Anaheim participaient au même repêchage). Trois ans plus tard, ils atteignaient la finale de la Coupe Stanley.
RUSES À PRÉVOIR
Marc-André Fleury pourrait très bien être disponible. Mais pour l’instant, sa clause de nonmouvement oblige le DG des Penguins de Pittsburgh, Jim Rutherford, à assurer sa protection, laissant Matt Murray comme seul autre gardien répondant aux critères d’admissibilité établis par la LNH (voir autre
texte). Pariez sur le vieux renard pour remédier à la situation.
Les Rangers de New York se retrouvent devant un problème similaire avec la clause de nonmouvement dont bénéficie Henrik Lundqvist. Ils ne laisseront sans doute pas Antti Raanta partir pour la capitale du vice sans rien obtenir en retour.
Attendez-vous à voir les Rangers l’échanger avant le dévoilement de leur liste de protection (comme ils l’avaient fait à l’époque avec Vanbiesbrouck). Contrairement aux Penguins, ils ont d’autres gardiens répondant aux critères d’exposition.
STRATÉGIE RISQUÉE
Vous vous demandez pourquoi Marc Bergevin ne s’est toujours pas entendu avec Alexander Radulov? Sachez que ce n’est pas par manque d’intérêt.
En laissant planer la possibilité que Radulov (et Andreï Markov) devienne joueur autonome sans restriction à la fin de la saison, il le rend moins attrayant. Bergevin prendrait ainsi le pari que McPhee ne risquera pas de perdre une sélection, ce qui lui permettrait de protéger d’autres joueurs (Phillip Danault? Paul Byron?).
La stratégie risque d’être similaire aux quatre coins du circuit. On peut penser aux cas de Joe Thornton et Patrick Marleau, à San Jose, ainsi qu’à ceux de Kevin Shattenkirk et T.J. Oshie, chez les Capitals.