Un souhait tout simple
David Desharnais veut juste avoir la chance de jouer avec les Oilers
EDMONTON | David Desharnais avait le coeur gros quand il est parti de Montréal. Mais il savait qu’il profiterait d’un nouveau souffle avec les Oilers. Il recherchait une seule chose et c’était de jouer de façon régulière.
Échangé pour la première fois de sa carrière le 28 février contre le défenseur Brandon Davidson, Desharnais s’adapte tranquillement à sa nouvelle équipe, sa nouvelle ville et sa nouvelle vie.
«Oui, je trouve ça encore bizarre quand je regarde le logo sur mon chandail, a dit le petit centre hier, à quelques heures du match contre les Penguins de Pittsburgh au Rogers Place. Mais en même temps, je dois passer par-dessus ça rapidement. Le plus important pour moi c’est de jouer au hockey. C’est ça que je fais et j’en suis bien heureux.
«C’est différent avec les Oilers, mais c’est agréable, a-t-il continué. J’ai la chance de jouer et c’est tout ce que je demande. Je me retrouve dans un bon environnement ici. Nous figurons dans le portrait des séries. Il y a une belle atmosphère.»
DANs L’oeIL Du DG
Avant la visite de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin en Alberta, Desharnais avait porté l’uniforme des Oilers à deux reprises seulement. Il a obtenu une passe à ses débuts contre les Red Wings de Detroit. Utilisé au centre du troisième trio, il a joué en moyenne 12 min 34 s.
«David est aimé de ses coéquipiers, a mentionné Todd McLellan, l’entraîneur en chef des Oilers. Il est un jeune homme intelligent, il a rapidement compris notre système. À sa grandeur et grosseur, il n’a jamais renversé ses rivaux. Son cerveau et son intelligence du jeu l’ont conduit vers la LNH. Dans le passé, il a produit à un très bon niveau. Nous chercherons à le relancer d’ici les prochaines semaines. Il a joué seulement six périodes pour nous. Nous aurons encore besoin de temps avec lui.»
Dans le siège du directeur général des Oilers depuis avril 2015, Peter Chiarelli a bien connu Desharnais lors de ses saisons avec les Bruins de Boston.
«Ce n’est pas dans les deux dernières années que Chiarelli a vu que j’étais capable de jouer, a rappelé Desharnais. C’est lors de nos batailles contre les Bruins en séries.»
Au printemps 2014, le CH avait éliminé les Bruins en sept matchs lors du deuxième tour. Desharnais avait récolté trois passes en sept rencontres contre les vieux rivaux de Boston.
LE FACTEur ExpÉrIENCE
Âgé de 30ans et avec 437matchs derrière la cravate, le petit centre de 5 pi 7 po et 171lb aura aussi comme mandat de guider ses jeunes coéquipiers.
«Oui, je suis prêt pour ce type de rôle, a-t-il mentionné. Mais ça fait toujours bizarre à mes oreilles quand j’entends le mot expérience. Je me sens encore comme un jeune. Quand je regarde mes statistiques, j’ai quand même plus de 400matchs. Je devrai apprendre ce rôle, celui de grand frère pour les plus jeunes.»
«David est un vétéran et il nous aidera, a renchéri le jeune phénomène des Oilers, Connor McDavid. Il connaît le jeu des séries, il a du vécu. Je ne le connais pas encore très bien, mais je sais qu’il aide déjà notre équipe depuis son arrivée avec nous.»
BIENTôT LEs rETrOuvAILLEs
À son quatrième match seulement avec sa nouvelle équipe, Desharnais croisera sur son chemin le Canadien, demain à Edmonton.
«J’imagine que c’est mieux de briser la glace en partant que d’attendre trop longtemps, a-t-il lancé. Le Canadien a une très bonne équipe et il s’agira d’un bon défi. Je suis heureux d’enlever ça de ma tête dès le départ.»
Desharnais renouera avec son complice des dernières années Max Pacioretty dans les prochaines heures dans le froid sibérien d’Edmonton.
Quand on lui demande de mentionner la plus grande différence entre Edmonton et Montréal, le numéro 13 des Oilers ne peut s’empêcher de rire.
«Vous autres! Je m’ennuie de vous. C’est un peu plus relaxe à Edmonton, il y a moins de journalistes et moins de tension. On se sent plus calme.»