Le reprend le premier rang
EDMONTON | Les Oilers ont collectionné les bons choix au repêchage. Depuis dix ans, ils ont parlé quatre fois au tout premier rang, une fois au 3e rang, une fois au 4e rang, une fois au 6e rang, une fois au 7e rang et une autre fois au 10e rang. Bref, on parle de neuf choix parmi le top dix depuis 2007.
Malgré cette orgie de bons rangs de sélection, les Oilers ont pris énormément de temps avant de replacer l’équipe sur les rails. Ils ont eu besoin de gagner la loterie en 2015 pour repêcher le prodige Connor McDavid.
Une année avant le phénomène McDavid, la formation albertaine a également frappé un grand coup en réclamant l’Allemand Leon Draisaitl, un attaquant de 6 pi 1 po et 214 lb. Draisaitl a aidé à faire oublier l’échec de Nail Yakupov comme premier de classe à l’encan de 2012.
Aujourd’hui, Draisaitl appartient à l’élite de la LNH. Mais à l’extérieur d’Edmonton, on parle très peu de lui. McDavid monopolise toute l’attention.
«Je trouve ça bien de cette façon, a mentionné Draisaitl en entrevue au Journal. Connor est la grande vedette de la LNH et des Oilers. Moi, je cherche juste à l’aider. Il gère tellement bien toute l’attention médiatique. Je dirais même qu’il enlève de la pression des épaules d’un peu tout le monde au sein de l’équipe.
«Je ne suis absolument pas jaloux, a-til continué. Je n’ai pas besoin de rencontrer les journalistes tous les jours. Je fais mon petit travail et je ne me soucie pas de passer un peu plus dans l’ombre.»
UN PARALLÈLE AVEC BACKSTROM
Avant de porter les couleurs des Oilers et un court passage avec les Predators, Matt Hendricks a joué pendant trois ans pour les Capitals de Washington. Il a connu la dynamique entre Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom, un joueur dans l’ombre du Russe.
La situation entre McDavid et Draisaitl lui rappelle un peu ses jours à Washington.
«C’est une bonne analogie puisque je trouve que Backstrom ne reçoit pas assez de crédit pour tout ce qu’il fait avec les Caps, a mentionné Hendricks. Il passe toujours après Ovechkin. Avec Leon, je crois qu’il forme tout un duo avec Connor. Il n’est pas aussi spectaculaire ou rapide que McDavid, mais il le complète bien. Il aime aussi contrôler la rondelle et fabriquer des jeux.
«Je ne sais pas si c’est bon pour Leon d’être plus dans l’ombre, mais je sais que ça ne crée pas de tension avec Connor, a poursuivi l’attaquant de 35 ans. Ils sont de très bons amis, ils passent beaucoup de temps ensemble à l’extérieur de la glace.»
Draisaitl, qui a été repêché comme joueur de centre, joue présentement à l’aile droite aux côtés de McDavid et de Patrick Maroon.
«Nous aimerions voir un jour Leon dans le centre, mais nous trouvons qu’il a tellement une bonne complicité avec Connor que nous le gardons à l’aile», a mentionné l’entraîneur Todd McLellan.
JUSTE UNE RUMEUR
Dans la folie des rumeurs au dernier repêchage et quelques jours avant l’annonce de l’échange de P.K. Subban à Nashville, le nom de Draisaitl a circulé à quelques reprises à Montréal. Peter Chiarelli a refusé d’inclure son jeune attaquant de 21 ans dans une transaction impliquant d’autres joueurs pour Subban.
«Les rumeurs font partie de la réalité du hockey, a dit l’Allemand à ce sujet. Je ne contrôle pas ça. Je n’ai pas à donner mon opinion sur ce sujet puisqu’il s’agissait uniquement d’une rumeur. Je ne perds pas de sommeil avec ça. Je suis heureux avec les Oilers, nous avons un bon groupe.»
Selon diverses sources, le CH exigeait Draisaitl, Oscar Klefbom ou Darnell Nurse et le 4e choix au total au dernier repêchage pour Subban. On comprend Chiarelli d’avoir dit non.
Même s’il a été réduit au silence par le Canadien, hier soir au Rogers Place, Draisaitl occupe le deuxième rang des marqueurs chez les Oilers avec 56 points (23 buts, 33 passes) en 68 rencontres.
« Je fais mon petit travail et Je ne me soucie pas de passer un peu plus dans l’ombre » – Leon Draisaitl