Reconnue comme Autochtone pour sa fille
La mère de Sofianne Boucher, Mélanie Cossette, est allée jusqu’à se faire reconnaître comme Autochtone pour pouvoir faire adapter son domicile plus rapidement.
La famille Cossette-Boucher a fait des pieds et des mains, en 2015, pour obtenir une subvention de 16 000 $ pour faire adapter son domicile afin de pouvoir circuler partout avec le fauteuil roulant de leur fille.
À Rouyn-Noranda, la liste d’attente pour avoir accès au programme d’adaptation de domicile était alors de plusieurs années.
SAUVAGESSE
Mme Cossette a alors découvert en fouillant sur internet que le temps d’attente pour que les Autochtones aient accès au même programme était beaucoup plus court.
Elle a donc cherché dans son arbre généalogique et a réussi à se faire reconnaître comme Autochtone auprès de l’Alliance autochtone du Québec.
«La dame s’appelait Sauvagesse. C’est comme ça qu’on appelait les Autochtones à l’époque sur les actes de naissance. Ça remontait à six générations. Presque tout le monde, au Québec, a des Autochtones comme ancêtre», a mentionné Mme Cossette.
En tout, les démarches pour se faire reconnaître comme Autochtone et adapter son domicile ont duré sept mois.
«Parfois, quand on a un enfant différent, il faut cogner à plusieurs portes. Et quand ces portes sont fermées, il faut en trouver d’autres et les ouvrir», dit Mme Cossette.
Les parents de Sofianne ont ainsi pu obtenir une aide de 16 000 $ pour adapter leur maison à la situation de leur fille.
«Ma carte d’Autochtone ne me dispense pas de payer des taxes, cependant», a-t-elle précisé.