Le Journal de Montreal

Reconnue comme Autochtone pour sa fille

- DAviD PRiNcE

La mère de Sofianne Boucher, Mélanie Cossette, est allée jusqu’à se faire reconnaîtr­e comme Autochtone pour pouvoir faire adapter son domicile plus rapidement.

La famille Cossette-Boucher a fait des pieds et des mains, en 2015, pour obtenir une subvention de 16 000 $ pour faire adapter son domicile afin de pouvoir circuler partout avec le fauteuil roulant de leur fille.

À Rouyn-Noranda, la liste d’attente pour avoir accès au programme d’adaptation de domicile était alors de plusieurs années.

SAUVAGESSE

Mme Cossette a alors découvert en fouillant sur internet que le temps d’attente pour que les Autochtone­s aient accès au même programme était beaucoup plus court.

Elle a donc cherché dans son arbre généalogiq­ue et a réussi à se faire reconnaîtr­e comme Autochtone auprès de l’Alliance autochtone du Québec.

«La dame s’appelait Sauvagesse. C’est comme ça qu’on appelait les Autochtone­s à l’époque sur les actes de naissance. Ça remontait à six génération­s. Presque tout le monde, au Québec, a des Autochtone­s comme ancêtre», a mentionné Mme Cossette.

En tout, les démarches pour se faire reconnaîtr­e comme Autochtone et adapter son domicile ont duré sept mois.

«Parfois, quand on a un enfant différent, il faut cogner à plusieurs portes. Et quand ces portes sont fermées, il faut en trouver d’autres et les ouvrir», dit Mme Cossette.

Les parents de Sofianne ont ainsi pu obtenir une aide de 16 000 $ pour adapter leur maison à la situation de leur fille.

«Ma carte d’Autochtone ne me dispense pas de payer des taxes, cependant», a-t-elle précisé.

Newspapers in French

Newspapers from Canada