Le Journal de Montreal

Les Américains sans pitié

Ils écrasent les Canadiens par la marque de 8 à 0 dans le dernier match

- Pierre Durocher Un total de 163 878 spectateur­s ont assisté aux six matchs du groupe C.

MIAMI | Lorsqu’une équipe est forcée de miser sur un lanceur qui est à la retraite depuis trois ans pour amorcer deux matchs en trois jours à la Classique mondiale, c’est qu’elle manque de ressources au monticule.

Ernie Whitt, le gérant de l’équipe canadienne, a choisi de revenir à la charge avec Ryan Dempster, 39 ans, pour affronter les Américains hier soir et cette décision ne lui a pas souri.

Dempster, qui n’avait impression­né personne dans la défaite contre la République dominicain­e, jeudi, n’a retiré qu’un seul frappeur avant d’être remplacé par Andrew Albers.

ARENADO, QUEL COGNEUR !

Les Américains ont inscrit trois points dans cette manche initiale, dont deux sur un double d’Eric Hosmer.

Ils en ont ajouté quatre en deuxième manche, dont trois sur un long coup de circuit de Nolan Arenado (un total de 263 points produits avec les Rockies du Colorado en 2015 et en 2016...) en route vers une victoire écrasante de 8 à 0 devant 22 303 spectateur­s au stade des Marlins.

Danny Duffy, auteur d’une fiche de 123 la saison dernière avec les Royals de Kansas City, n’a éprouvé aucun problème à menotter les frappeurs canadiens au cours des quatre manches passées au monticule, enregistra­nt sept retraits au bâton.

Sans surprise, les Dominicain­s (3-0) et les Américains (2-1) accèdent donc à la deuxième ronde de ce tournoi qui se poursuit cette semaine à San Diego.

LE MESSAGE DE WHITT

Le Canada (0-3) n’a jamais atteint la seconde ronde en quatre participat­ions à la Classique mondiale de baseball.

«On ne peut pas espérer rivaliser contre les meilleures équipes dans un tel tournoi sans compter sur tous nos meilleurs joueurs», a commenté Whitt en déplorant les absences de quelques gros noms, dont Joey Votto.

«Le calibre de jeu est très fort. C’est un excellent spectacle qui est offert aux amateurs et je ne comprends pas pourquoi les équipes n’encouragen­t pas tous leurs joueurs à participer à la Classique mondiale.»

BEAU JEU DE MALO

À son dernier match avant de prendre sa retraite, le joueur d’arrêt-court Jonathan Malo a réalisé un bijou défensif pour sauver un point avec un plongeon en première manche. L’ex-joueur des Capitales de Québec a aussi frappé un simple en troisième manche.

Parmi les déceptions dans le camp canadien, on peut mentionner Justin Morneau, qui n’a obtenu aucun coup sûr en trois rencontres, tandis que Freedie Freeman n’a récolté que deux coups sûrs et un point produit. Le Canada n’a frappé que quatre coups sûrs contre les Américains pour un maigre total de 15 en trois rencontres.

THERRIEN N’A PAS ÉTÉ EMPLOYÉ

Whitt a fait appel aux services de sept lanceurs hier, mais on n’a pas eu l’occasion de revoir à l’oeuvre Éric Gagné, qui avait bien fait la veille et qui aurait attiré l’attention de quelques organisati­ons.

Whitt n’a pas employé le jeune lanceur québécois Jesen Therrien pendant le tournoi.

Les amateurs ont eu droit à tout un spectacle en après-midi alors que les Colombiens ont failli causer la plus grosse surprise du tournoi, forçant la formation dominicain­e à disputer 11 manches avant de s’assurer une fiche parfaite avec une victoire par le score de 10 à 3.

Dans le groupe D, Porto-Rico a battu l’Italie 9 à 3 pour porter sa fiche à 3-0. Enfin, la deuxième ronde est en marche du côté de Tokyo. L’Israël l’a emporté 4 à 1 sur Cuba et le Japon a battu les PaysBas 8 à 6 en 11 manches.

 ??  ?? Cette scène s’est reproduite huit fois pour les joueurs des États-Unis, qui ont été sans pitié pour ceux du Canada, hier soir.
Cette scène s’est reproduite huit fois pour les joueurs des États-Unis, qui ont été sans pitié pour ceux du Canada, hier soir.

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