Un policier en congé sauve son voisin de 4 ans
L’enfant s’était étouffé avec un raisin et son corps était tout mou
DRUMMONDVILLE | Un policier qui n’était pas en service a réussi à sauver un de ses voisins de 4 ans qui avait un raisin pris dans les voies respiratoires samedi soir.
L’agent Samuel Duguay tenait une fête d’amis dans sa résidence de Drummondville lorsqu’un voisin a cogné à sa porte en panique en disant que son fils s’était étouffé avec un raisin.
Le policier drummondvillois a sauté dans ses bottes et traversé la rue vers la résidence voisine, sans manteau, par une température d’environ -15 degrés. Il y a trouvé le petit Benjamin Harton mal en point.
«Il était debout, mais il respirait avec beaucoup de difficulté et sa peau avait changé de couleur. Je me suis placé derrière lui et j’ai fait la technique de Heimlich. À un certain moment, on a senti qu’il partait, son corps est devenu tout mou», raconte l’agent.
Après quelques poussées infructueuses du thorax (voir encadré), le garçon de 4 ans a vomi, puis le raisin a été expulsé. Au cours des minutes qui ont suivi, il a repris ses couleurs et ses esprits. Au grand plaisir du sauveteur.
«Quand j’ai vu le raisin sortir, j’étais vraiment content. C’est tout un sentiment de fierté. J’ai un petit garçon du même âge. Ils sont amis et Benjamin vient jouer chez nous. C’est d’autant plus gratifiant que ce soit un voisin», ajoute M. Duguay.
MOMENTS D’ANGOISSE
La famille Harton-Leblond était installée paisiblement devant la télévision lorsque Benjamin s’est levé de son siège et s’est mis à pointer sa gorge, tentant d’expliquer que quelque chose ne tournait pas rond.
«On voyait dans ses yeux qu’il paniquait, il pointait vers sa gorge et cherchait à vomir. Il cherchait à dégager ses voies respiratoires», explique la maman, Anne-Marie Leblond.
Après l’échec de la désobstruction des voies respiratoires de l’enfant, Mme Leblond a communiqué avec les services d’urgence pendant que son conjoint, Patrick Harton, se précipitait chez son voisin policier.
«Lorsque j’ai vu la détresse dans les yeux de mon fils, je me suis dit que si je ne pouvais rien faire, je devais aller chercher quelqu’un qui était capable», dit-il.
Les événements n’ont duré que 4 minutes, mais ont paru une éternité pour les parents. «Dans notre tête, on aurait dit que ça avait duré des heures. C’est incroyable le stress et l’anxiété que l’on peut vivre. Nous étions tranquilles à regarder un film quand soudain, on vient près de perdre un enfant à cause d’un raisin», conclut la mère.