Le Journal de Montreal

L’Assemblée nationale veut serrer la vis

- GENEVIÈVE LAJOIE

QUÉBEC | L’Assemblée nationale veut resserrer les règles afin d’éviter que des partis politiques se paient des employés qui font du travail partisan à même les deniers publics, a appris Le Journal.

Personnage de l’ombre, le secrétaire général du Parlement, Michel Bonsaint, souhaite davantage de transparen­ce quant à l’utilisatio­n du budget de l’Assemblée nationale.

Selon nos informatio­ns, il a proposé aux partis un formulaire afin d’avoir plus d’informatio­ns sur les employés politiques payés à même les fonds parlementa­ires.

Les formations politiques devront notamment préciser si les membres de leurs cabinets possèdent bel et bien un bureau au parlement, une carte d’accès, une place de stationnem­ent et une adresse courriel de l’Assemblée nationale.

Tous les partis se disent prêts à collaborer avec l’Assemblée nationale et fournir davantage d’informatio­ns sur leur personnel.

MESURE RÉTROACTIV­E?

Libéraux, caquistes et solidaires souhaitent que le resserreme­nt des règles soit rétroactif et s’applique depuis la dernière législatur­e. Le Whip libéral Stéphane Billette dit «appuyer tous les gestes visant une plus grande transparen­ce» du travail des élus.

Même discours du côté de la Coalition avenir Québec. Chez Québec solidaire, on a toujours trouvé les règles claires et on déplore que certains partis aient besoin d’un rappel à l’ordre pour s’y conformer.

Seul le PQ n’a pas encore fait son nid sur l’aspect rétroactif du nouvel encadremen­t. «Il n’y a pas encore de décision de prise à ce sujet-là», précise la porte-parole Antonine Yaccarini.

PLAINTES

Le Journal a révélé que cinq «agents de liaison» du PQ sont rémunérés à même le budget de l’aile parlementa­ire et n’y ont pratiqueme­nt jamais mis les pieds.

Une plainte a été déposée au commissair­e à l’éthique par les autres partis, qui accusent les péquistes d’avoir détourné des fonds publics à des fins partisanes.

Deux députés de la CAQ sont également visés par une enquête de Jacques Saint-Laurent sur des allégation­s d’embauche d’attachés politiques «fantômes».

Le commissair­e a également reçu une plainte au sujet d’anciens candidats libéraux employés dans des cabinets du gouverneme­nt.

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