Canac prêt à se lancer à la conquête du Canada anglais
L’ouverture d’une succursale en Ontario pourrait venir plus vite que prévu
La croissance de Canac, qui prévoit ouvrir six magasins d’ici les trois prochaines années, sourit aux fournisseurs de produits de quincaillerie et de matériaux de construction qui surfent sur la vague.
Les Québécois ont un net penchant pour la rénovation et cela se traduit par les ventes dans les quincailleries qui ont connu une hausse de 11,7 % de 2015 à 2016.
Selon le Conseil québécois du commerce de détail, le volume des ventes dans les quincailleries surpasse même ceux des vêtements, des meubles et des appareils électroménagers.
«La baisse du dollar canadien fait en sorte que les gens, qui allaient en voyage aux États-Unis, se tournent vers d’autres projets comme rénover la maison», se réjouit Jean Laberge, président de Canac.
SITE INTERNET BILINGUE
L’homme d’affaires se dit maintenant prêt à faire le grand saut du côté du Canada anglais. Canac lorgne des terrains à la limite du Québec et de l’Ontario. Pour satisfaire l’ensemble de ses clients, l’entreprise possède déjà un site internet et une circulaire bilingues.
«C’est important de garder le momentum autant pour les employés que les fournisseurs. On n’est pas aussi gros que Lowe’s ou Réno, mais on est en croissance tout le temps et les fournisseurs aiment ça», ajoute-t-il.
Le fabricant de pelles Garant est un fournisseur de Canac depuis Adam et Ève.
«Une compagnie en croissance, c’est sûr que ça nous aide. C’est un client qui aime beaucoup les innovations et qui est très flexible», témoigne Isabelle Dorval, directrice du marketing.
M. Laberge note un changement du côté des fournisseurs depuis la vente de Rona à Lowe’s. Plusieurs ont réalisé qu’ils n’étaient pas irremplaçables et ont adouci leurs politiques.
Avant de se retirer graduellement pour laisser place à la relève familiale, le président de Canac veut faire passer la chaîne de 24 à 30 magasins au Québec d’ici trois ans, en plus de l’expansion prévue en Ontario.