Mario Pelchat veut sauver un orgue
Mario Pelchat lance, vendredi, Agnus Dei, un album de chants religieux
Mario Pelchat souhaite apporter son aide au patrimoine musical religieux. Les redevances de son prochain album, Agnus Dei, un opus de chants liturgiques enregistrés avec huit prêtres, serviront à déménager l’immense l’orgue Casavant de l’église Saint-François d’Assise, située à Québec. Il lui faut plus de 300 000 $.
L’église, fermée au culte depuis 2012, est vouée à la démolition dans les prochains mois. Mais on y trouve un orgue Casavant datant de 1952, en parfait état. C’est la cathédrale Saint-Jean-Eudes de Baie-Comeau qui pourra la récupérer, mais il en coûtera environ 350 000 $ pour la déménager, évalue Mario Pelchat.
Le chanteur a d’abord eu l’idée d’enregistrer un album de chant religieux il y a plusieurs années. S’inspirant de ce qui se fait ailleurs dans le monde, il a constaté que les albums religieux servaient souvent à aider des organisations caritatives. «J’aimais bien cette idée-là de redonner à la communauté», a-t-il dit.
Pour former une chorale, il a recruté huit prêtres de Québec avec l’aide de l’abbé de Limoilou, Julien Guillot. C’est ce dernier qui lui a suggéré d’amasser des fonds pour sauver l’orgue.
L’album Agnus Dei sera disponible vendredi.
«Les orgues Casavant sont vendus partout dans le monde, a plaidé Mario Pelchat. Leurs instruments sont de véritables joyaux. On les envoie partout dans le monde, mais ici, on s’en départit. Ça n’a pas de sens.»
L’orgue pourra servir à d’autres musiciens, se réjouit le chanteur. «Il fut un temps où l’église était le lieu de rassemblement par excellence. J’ai vécu tellement de belles expériences en musique, là. Je trouve ça déplorable qu’aujourd’hui ça se perde», explique-t-il.
UN «TRAVAIL DE TITAN»
L’abbé Julien Guillot confirme que «quelques centaines de milliers» de dollars seront nécessaires pour déplacer l’orgue. C’est la même compagnie québécoise qui l’a fabriquée, Casavant Frères, de St-Hyacinthe, qui se chargera de déménager les immenses tuyaux un à un. L’orgue est composé de 45 jeux et de trois claviers manuels. «C’est un travail de titan», a souligné Mario Pelchat. «Il s’agit du dernier élément patrimonial à sauvegarder», précise l’abbé Guillot. L’église est «sur le point» d’être démolie, mais les éléments sacrés comme les vitraux et l’autel ont été déménagés dans d’autres paroisses.