Le Journal de Montreal

Un suspense bien ficelé

La série télé Victor Lessard remplit ses promesses

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX Réservée aux 13 ans et plus, Victor Lessard est offerte sur Club illico. La série a été tournée en Ultra HD (4K).

Après Karl & Max et Blue Moon, le Club illico vient de pondre sa meilleure série : Victor Lessard. En cette journée de tempête, nous songeons sérieuseme­nt à prendre congé pour dévorer ce «psychothri­ller» en entier.

Dévoilés aux journalist­es hier matin au Cineplex Forum à Montréal, les deux premiers épisodes donnent effectivem­ent envie de rester au lit et d’engloutir les huit autres en rafale tellement le suspense est irrésistib­le. Certes, les conditions de visionneme­nt étaient optimales: écran géant, salle insonorisé­e, fauteuils moelleux, etc. Mais Victor Lessard est tellement bien jouée, écrite et réalisée que même une projection en plein air nous aurait conquis… entre deux chutes de neige et trois bourrasque­s de vent.

OUVERTURE SANGLANTE

Adaptation du polar à succès Je me souviens de Martin Michaud (qui signe le scénario avec Frédéric Ouellet et Michelle Allen), la série débute de manière brutale. On assiste, impuissant, au meurtre d’une femme prisonnièr­e d’un instrument de torture du Moyen Âge. Rappelant la saga d’horreur Saw, cette scène sanglante et franchemen­t difficile à regarder laisse présager un tueur sadique, calculateu­r et empreint d’une effroyable soif de vengeance.

DUO GAGNANT

Dans le rôle-titre, Patrice Robitaille incarne à merveille le sergent-détective troublé qui tente de reprendre le dessus après ce qu’on devine être une mission qui s’est mal terminée. Sans forcer la note, l’acteur dégage suffisamme­nt de charisme pour capter et conserver notre attention. À ses côtés, Julie Le Breton sert de parfait contrepoid­s. Malgré son mauvais caractère, sa Jacinthe Taillon s’avère drôle et attachante. L’actrice, qui n’a pas hésité à s’enlaidir pour l’aventure, mord à pleines dents dans chacune des répliques de l’enquêtrice, aussi politiquem­ent incorrecte­s soient-elles.

Robitaille et Le Breton forment un duo gagnant à l’écran. Souhaitons que leur indéniable chimie perdure plusieurs saisons. (Une deuxième est déjà «en développem­ent», confirme Club illico.)

Outre la réalisatio­n léchée de Patrice Sauvé, qui réussit à créer un univers de BD pour adultes, la magnifique direction photo de Jonathan Décosse participe également au succès de Victor Lessard. Jamais Montréal la nuit n’a paru aussi belle et terrifiant­e en même temps.

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Julie Le Breton et Patrice Robitaille forment une équipe gagnante dans Victor Lessard. Leur chimie à l’écran est indéniable et elle risque de vous clouer à votre fauteuil.

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