Une rivalité utile
Les membres de l’équipe canadienne ne se font pas de cadeaux
La progression du patineur Samuel Girard a permis une belle collaboration cette saison au sein de l’équipe masculine de patinage de vitesse courte piste, et ce, malgré une saine rivalité avec Charles Hamelin.
Girard a conclu sa saison sur la scène internationale de belle façon avec la troisième place au classement cumulatif chez les hommes, lors des Championnats du monde disputés à Rotterdam, aux Pays-Bas, en fin de semaine.
Il a notamment décroché la médaille d’argent au 1500 m.
Pour expliquer ses succès, l’athlète âgé de 20 ans a notamment évoqué sa facilité d’adaptation, lors de son retour en sol canadien, à l’aéroport Montréal-Trudeau, lundi.
«Je crois que j’assimile vraiment bien l’entraînement et le programme tel qu’il est présentement, a-t-il dit. Nous avons aussi une équipe très forte avec des vétérans comme Charles, ce qui fait en sorte que nous avons des conseils pour nous pousser à être meilleurs.
«Nous sommes toujours ensemble, donc nous pouvons communiquer sur une base régulière. Nous sommes là pour nous entraider.»
Pour sa part, Hamelin apprécie son rôle de grand frère dans l’équipe, mais il n’a pas l’intention de faire de cadeaux à ses jeunes coéquipiers.
«On a un bon équilibre entre vétérans et recrues. Samuel veut me battre et moi, je veux rester au sommet. C’est une bataille qui dure jour après jour, même lors de l’entraînement, et c’est de cette façon qu’on peut mettre la meilleure équipe possible sur la glace.»
RELÈVE
Cette compétition à l’interne est certes bénéfique, mais Girard est conscient que rien n’est éternel.
«[Après le départ d’Hamelin], ça prendra des athlètes pour prendre la relève, pour éviter que notre sport tombe dans l’oubli. J’espère que ce sera moi.» Une année importante. Girard profitera de quelques moments de repos, tout comme les autres membres de l’équipe canadienne, avant de reprendre l’entraînement en vue des sélections olympiques, qui auront lieu en août.
Le patineur originaire de Ferland-et-Boilleau a toutefois refusé de se réjouir trop rapidement.
«J’y vais étape par étape. L’entraînement cet été sera important. Je vais tenter principalement de me classer pour les Jeux olympiques. Je n’ai jamais vécu de sélection olympique, donc ça va être une première expérience.»