Le Journal de Montreal

Un jour à la fois

Benoît Groulx ne pavoise pas malgré les succès du Crunch de Syracuse

- Mathieu Boulay mathieu.boulay@quebecorme­dia.com

En dépit des blessures et de plusieurs rappels chez le Lightning de Tampa Bay, le Crunch de Syracuse est en mesure de se maintenir au premier rang de la section Nord de la Ligue américaine. Malgré ce tour de force, l’entraîneur-chef Benoît Groulx garde les deux pieds sur terre.

«On aime notre position, mais on n’en fait pas une obsession, a souligné Benoit Groulx lorsque rencontré par Le Journal de Montréal la semaine dernière. On a un groupe de joueurs qui est fier d’être en première place.

«On est bien placés dans une course pour le premier rang qui sera serrée jusqu’à la fin.»

Après ses 61 premières parties de la saison régulière, le Crunch a une fiche de 30-20-6-5 pour 71 points et un taux de victoires de ,582.

Au moment d’écrire ces lignes, Syracuse n’a qu’un petit point de priorité sur les Devils d’Albany.

UNE MENTALITÉ À COURT TERME

Il faut comprendre que la Ligue américaine détonne des autres circuits en ce qui concerne la gestion du personnel. En l’espace de quelques heures, une formation peut subir des changement­s qui peuvent transforme­r son visage de façon significat­ive.

«On y va une journée à la fois, a mentionné Groulx. Tu peux avoir une excellente équipe sous la main lundi, mais ça peut être complèteme­nt différent quand tu arrives au jeudi.

«En raison de mon passage de deux saisons à Rochester, je savais que c’était comme cela. Lorsque le calendrier s’est mis en marche, je me suis souvenu de cette réalité.

«Si tu regardes à long terme dans cette ligue, tu vas t’ennuyer de ta mère.»

LES JOUEURS ONT LEUR MOT À DIRE

Après sa nomination en mai dernier, Groulx et ses adjoints ont passé plusieurs mois à planifier le quotidien pour l’actuelle campagne.

Toutefois, les joueurs ont fait partie du processus lorsqu’ils sont arrivés à Syracuse.

«C’était important de pouvoir s’asseoir avec eux et de trouver une routine dans laquelle ils se sentiraien­t confortabl­es dans ce qu’ils font, a souligné le pilote originaire de Gatineau. Ils doivent sentir qu’ils progressen­t et la communicat­ion est importante.»

Il ajoute que tous ses joueurs rêvent de jouer dans la LNH et l’objectif de l’équipe d’entraîneur­s est de les amener à ce niveau.

«Chaque fois qu’il y en a un qui va en haut et qu’il aide à mettre de l’eau au moulin du Lightning, c’est une source de fierté pour nous», a précisé Groulx.

DES HÉROS OBSCURS

Lors de son arrivée avec le Crunch, Groulx ne connaissai­t pas ses adjoints. Avant de prendre une décision sur leur sort respectif, il a décidé de passer du temps avec Trent Cull, David Alexander, Stacy Roest et Jeff Halpern.

«On a fait connaissan­ce pendant deux ou trois jours à Tampa Bay afin de voir si on pouvait avoir des affinités, a raconté Groulx. J’ai dit à Julien BriseBois que je voulais commencer avec eux et je me félicite de cette décision.

«Ce sont les héros obscurs de notre saison.»

 ??  ?? « Tu peux avoir une excellente équipe sous la main lundi, mais ça peut être complèteme­nt différent quand tu arrives au jeudi », dit Benoît Groulx pour illustrer le quotidien d’un entraîneur dans la Ligue américaine de hockey.
« Tu peux avoir une excellente équipe sous la main lundi, mais ça peut être complèteme­nt différent quand tu arrives au jeudi », dit Benoît Groulx pour illustrer le quotidien d’un entraîneur dans la Ligue américaine de hockey.

Newspapers in French

Newspapers from Canada