Un porte-parole très engagé
Les parents n’en reviennent pas que le fondeur ait accepté l’invitation de l’organisme
QUÉBEC | «Quand je l’ai vu à quatre pattes à terre pour se mettre à la hauteur des enfants et être le premier pour aider à monter les fauteuils roulants sur la scène, j’ai vu tout de suite sa délicatesse.»
Sandra Lambert se souvient de la première activité à laquelle Alex Harvey s’est prêté au début de son association avec l’organisme Laura Lémerveil. C’était à la course ludique Color Me Run à Québec, en mai 2016, qui servait d’événement de financement pour cette oeuvre de soutien aux enfants lourdement handicapés et à leur famille.
Ce fut là aussi le premier contact entre le skieur et les parents qui bénéficient de cette aide, tantôt pour les camps de jour qui accueillent les enfants, tantôt pour l’accompagnement dans leur développement et jusqu’à leur fin de vie.
MERCI à LEUR FAÇON
«Son implication a un effet chez les jeunes, mais pour toute l’équipe de travail de Laura Lémerveil. Savoir qu’il s’intéresse à nous a un impact sur les familles. Les papas et les mamans se disaient: “Hein? Alex Harvey a vraiment voulu être porte-parole pour nous?” Ils demandent cette question comme si Alex aurait très bien pu choisir une clientèle plus sexy que la nôtre», affirme la directrice générale.
Avec éloquence, le champion du monde peut s’exprimer par la parole et les gestes. Ce n’est cependant pas le lot de ces enfants et jeunes adultes dont il supporte la cause.
On apprendra toutefois que dans un langage corporel qui leur est propre, et que les éducateurs qui les côtoient ont appris à décoder, ces personnes handicapées savent ce qu’Alex Harvey représente.
«Ils ne peuvent pas le mesurer de la même façon que nous, sauf que dans le moment présent, ils sont contents, ils sont honorés. Je pense à Justine qui était à l’aéroport avec nous. Pour l’occasion, elle avait mis sa plus belle robe. Elle s’était coiffée. Le bouquet qu’elle avait dans les mains, elle voulait le tenir toute seule même si elle a beaucoup de difficultés en raison de son handicap…»