« Tu ne dois pas attendre la tempête »
Un ancien commandant de la SQ dénonce le manque de préparation des autorités policières et d’urgence
Un ancien commandant de la Sûreté du Québec dénonce la gestion de la crise sur l’autoroute 13 Sud et soutient qu’on aurait dû ouvrir un centre de mesures d’urgence avant même le début de la tempête.
«Tu ne dois pas attendre que la tempête arrive, tu dois te préparer avant», dit celui qui a travaillé 25 ans à la SQ avant d’enseigner à de futurs policiers.
Il a également travaillé à la première mouture du plan Tempête mis en place par le poste de Québec-Métro de la SQ, au milieu des années 1970. Il a par la suite aidé à la mise en place de plans d’urgence dans diverses organisations.
COMPÉTENCES
Il s’explique mal qu’on n’ait pas pu venir en aide plus tôt aux gens coincés sur l’autoroute.
«Il faut s’interroger sur les compétences de ceux qui dirigent autant les opérations policières que celles des mesures d’urgence», dit-il.
Selon lui, l’ouverture d’un centre de coordination des mesures d’urgence aurait permis aux automobilistes d’avoir de l’aide. Les grandes villes comme Montréal devraient prévoir le coup et porter assistance si nécessaire.
Même chose pour le ministère des Transports.
«Si tu es débordé, tu peux faire appel à d’autres ressources. En fonction des codes d’alerte, des renforts peuvent être appelés», dit-il.
FACILITER L’ÉVACUATION
Dans le cas de Montréal, la Sûreté du Québec doit pouvoir compter sur l’assistance de la Ville pour loger les gens et faciliter leur évacuation.
Pour ce qui est des policiers sur le terrain, ils doivent prendre des «initiatives terrain» pour régler le problème là où il se pose.
«Le patrouilleur peut aussi appeler son boss et lui demander: “Ça ne serait pas le temps de déclencher le plan d’urgence?”», dit-il.
Finalement, il se questionne sur le fait que des semi-remorques circulaient toujours au plus fort de la tempête.
Dans plusieurs régions du Québec, les poids lourds ne peuvent circuler si le Ministère l’interdit à cause de conditions routières trop défavorables.