Le « triangle blanc » vit au ralenti
Le secteur montérégien qui avait déjà été frappé par la crise du verglas a reçu cette fois-ci 70 cm de neige
Des villes situées dans le «triangle blanc» formé de SaintHyacinthe, Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu seront au ralenti pour au moins une semaine, après avoir reçu jusqu’à 75 centimètres de neige mardi et mercredi.
«C’est incroyable, c’est du jamais-vu cette tempête de neige», mentionne Antoine Dumont, un résident de SaintJean-sur-Richelieu.
L’homme de 80 ans a pelleté trois fois par jour depuis mercredi matin pour dégager son entrée.
Le «triangle blanc» a été le secteur le plus touché par la tempête historique. Les villes situées entre Saint-Jean-surRichelieu, Saint-Hyacinthe et Granby ont reçu de 60 à 75 cm de neige.
Située à proximité, la ville de Chambly n'a pas été épargnée, avec une accumulation de 70 cm.
SOUVENT TOUCHÉS
Il y a 19ans, M.Dumont avait réussi à fuir la crise du verglas, qui avait touché le même secteur.
À l’époque, on avait surnommé la région le «triangle noir», ayant été la dernière à retrouver l’électricité.
«Les caprices de dame Nature, on les a eus trois fois comme il faut. Le verglas en 1998, les inondations en 2011 et maintenant la tempête», rappelle Kim Brisebois, une autre résidente de Saint-Jeansur-Richelieu.
Lorsqu’elle s’est réveillée mercredi, Mme Brisebois était découragée par l’état des rues. Elle a rapidement dédramatisé la situation lorsqu’elle a vu le sourire sur les lèvres de ses enfants.
«Ça fait deux jours qu’on fait des batailles de neige. Avec les autres enfants du quartier, on a pelleté les cours de quelques parents», raconte-t-elle.
ÉCOLES FERMÉES
Les rues et trottoirs de la ville étaient encore trop enneigés hier. La Commission scolaire des Hautes-Rivières, qui couvre la Montérégie, a été contrainte de suspendre ses cours pour une deuxième journée de suite. Même chose pour la Commission scolaire anglophone Riverside, qui dessert la RiveSud.
À certains endroits de Saint-Jean-surRichelieu, les bancs de neige dépassaient la hauteur des VUS stationnés dans la rue, a constaté Le Journal.
Plusieurs commerces ont même décidé de fermer plus tôt que prévu puisque les clients se faisaient rares.
«Il n’y a pas de stationnement dans la rue, alors c’est certain que les gens sont moins portés à vouloir sortir», souligne Jonathan Deschamps du Pawn Shop Saint-Paul.
La Ville estime que l’opération de déneigement pourrait prendre jusqu’à neuf jours.