L’ex-entraîneur de ski prépare sa défense
Après avoir vu défiler les 22 témoins de la Couronne, les avocats de l’ex-entraîneur Bertrand Charest ont confirmé hier qu’ils allaient à leur tour présenter une défense.
«Nous avons des témoinsclés qui vont venir étayer notre preuve à nous», a déclaré Me Jacky-Éric Salvant, de la défense, en marge de l’audience d’hier.
Son collègue Antonio Cabral et lui n’ont toutefois pas encore déterminé si leur client donnera sa version desfaits quant aux agressions sexuelles qui lui sont reprochées.
Dans un procès criminel au Canada, l'accusé n'est jamais obligé de témoigner, puisqu’il est présumé innocent.
C'est la défense qui décide s'il le fera ou non, en fonction de sa stratégie.
Bertrand Charest est satisfait de la façon dont se déroule le procès jusqu’à maintenant, a précisé Me Salvant, en réponse aux questions des médias.
DERNIÈRE SKIEUSE
La preuve de la poursuite, représentée par Mes Marie-Nathalie Tremblay et Caroline Lafleur, devrait se terminer aujourd’hui.
La douzième et dernière victime alléguée prendra la parole, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le juge Sylvain Lépine devrait donc entendre le premier témoin de la défense dès lundi.
Le procès de Bertrand Charest, qui a débuté il y a un peu plus de deux semaines déjà, devrait normalement se conclure la semaine prochaine, avec les plaidoiries finales des deux parties.
L’accusé de 51 ans fait face à 57chefs d’agression sexuelle et de contacts sexuels alors qu’il était en position d’autorité à l’égard de 12skieuses, âgées de 12 à 19 ans.
Les gestes reprochés se seraient produits au Québec, mais aussi ailleurs au Canada et dans le monde, dans les années 1990.
L’ex-coach avait été écarté de l’équipe nationale féminine de ski alpin en 1998, à la suite de l’intervention d’un dirigeant de Canada Alpin.
Charest était toutefois retourné entraîner des mineurs sur les pentes du mont Blanc en 2014. Il a été arrêté par les enquêteurs de la police de Mont-Tremblant en mars 2015. Il est détenu depuis.