Patrice Michaud effeuille son Almanach sur scène
Patrice Michaud transposait sur scène hier son troisième album, Almanach.
Dans un Club Soda à guichet fermé, le chanteur a pris plaisir à effeuiller son
Almanach, qu’il s’est mis à colporter en tournée quelques jours à peine après sa sortie en février. Pour lui donner corps, il a de nouveau fait confiance à son ami Yann Perreau à la mise en scène, qui s'est avérée sobre, efficace et déployée au fil des chansons et des accessoires, dont de très voyants blousons argentés en référence à l’époque des Baronets et des Sultans.
Amorce Accrocheuse
Kamikaze, qui caracole en première position des palmarès radiophoniques du Québec depuis le 17 janvier, a amorcé la soirée avec aplomb avant que son succès ne soit récompensé sur scène par une plaque de la SOCAN.
Ici, l’artiste natif de Cap-Chat en Gaspésie sort souvent du cadre folk pour progresser dans une version rock de Cherry Blossom, puis nous enveloppe dans une planante Saison des pluies avant de nous surprendre plus loin dans une version française de Stop de Sam Brown. Appuyée par quatre solides musiciens, sa poésie singulière et bien ficelée a vite conquis un public attentif. L’identitaire Les terres de la couronne, enregistrée avec Ariane Moffatt, mais relayée seule ici, a retenu l’attention au retour sous les projecteurs lors du tout premier piano voix du chanteur de 37 ans. Patrice Michaud s’est dit touché de la présence de huit jeunes Syriens rencontrés avant les Fêtes, juste avant d’entendre la voix de son fils de quatre ans Loïc réciter le texte de Tout le monde le saura. On s’est plu à visiter chacune des ambiances proposées, comme on passe d’un tableau à l’autre, ou plutôt comme on consulte l’almanach…