Le Journal de Montreal

De Ia chaudière de bois aux techniques de production actuelles

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Ll s’en est écoulé des saisons et de l’eau d’érable avant que la technologi­e acéricole ne se perfection­ne. De nos jours, l’ « or blond » coule à Fot, plus massivemen­t, alimenté par des méthodes perfection­nées qui permeMent aux producteur­s d’obtenir de meilleurs rendements. On est en effet bien loin du gouMe-à-gouMe précieusem­ent récolté dans des chaudières de bois fixées aux arbres, grâce à des entailles rudimentai­res que l’on pratiquait à la hache ou au vilebrequi­n! Ou même du chaudron qu’il fallait chaque fois retirer du feu, et de toutes ces autres techniques d’avant le 19e siècle. Et c’est bien la fin du 20e siècle qui va marquer un tournant, avec des changement­s considérab­les.

À l’ère de la tubulure et de l’osmose inversée

« Quand j’ai commencé, en 1985, on était juste à la chaudière. On ne pouvait pas avoir plus de 5000, 6000 entailles », se rappelle Serge Beaulieu, producteur acéricole et président de la FPA Q( Fédération des producteur­s acéricoles du Québec). « Puis sont arrivées la tubulure et l’osmose inversée, de meilleures techniques », poursuit-il. La tubulure consiste en un système de tubes, connectés à l’extrémité des chalumeaux qui servent d’entailles, et sont réunis dans des tuyaux collecteur­s. Puis, par gravité ou pompage, ceMe eau d’érable est acheminée jusqu’à l’érablière, qui accueille le doux liquide dans de vastes bassins d’acier inoxydable. Une savante installati­on que l’on peut observer en se promenant du côté d’une érablière. Pour sa part, l’osmose inversée relève d’un procédé d’évaporatio­n électrique ou obtenue à l’aide de granules de bois. L’appareil à osmose inversée, appelé osmoseur, permet de concentrer les taux de sucre dans l’eau d’érable à un certain pourcentag­e souhaité, pour donner le sirop d’érable. Une technique très eDcace, du fait qu’il se trouve alors moins d’eau à évaporer.

Des procédé se fficaces et plus verts

Les avantages semblent nombreux pour le producteur et, par ricochet, le consommate­ur et la planète. En plus de la rapidité à laquelle le sirop peut être obtenu, cette technologi­e permet aussi de réduire les coûts de chauffage et, de ce fait, de minimiser l’impact environnem­ental de l’étape où l’on fait bouillir l’eau pour la transforme­r en sirop. « Ces changement­s de technologi­e amènent des rajustemen­ts, c’est sûr, mais ce sont des investisse­ments que l’on peut rentabilis­er », conclut M. Beaulieu.

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