Le Journal de Montreal

Une demi-livre en trop

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SHERBROOKE | Anderson MacDonald a regardé le tiers de l’important match contre les Foreurs, mercredi, cloué au bout du banc. La raison: un surplus de poids d’une demi-livre.

Il ne s’agit pas d’une règle discrimina­toire, selon l’organisati­on du Phoenix, mais d’une entente entre la recrue de 16 ans et son entraîneur, Stéphane Julien.

Depuis un mois, il est convenu que l’ailier de 6 pi 2 po et 203 livres selon sa fiche personnell­e doit peser au maximum 201 livres au moment de monter sur la balance avant d’enfiler son équipement. Or, mercredi soir, il pesait 202,5 livres au moment d’entrer au Palais des sports Léopold-Drolet, à deux heures de la rencontre.

Une heure plus tard, soit une heure avant le match, il avait trouvé une façon d’abaisser son poids d’une livre en visitant le cabinet des toilettes. Sa technique n’étant pas dévoilée, on peut toutefois se poser plusieurs questions.

«Une heure avant le match, les entraîneur­s m'ont dit que si je pesais encore au-dessus de 201 livres, je ne pourrais pas jouer, a expliqué MacDonald en furie après la défaite qui pourrait coûter une place en séries éliminatoi­res au Phoenix.

«On veut que les meilleurs joueurs soient sur la glace pour aider l’équipe à faire les séries. Ce n’est pas le moment idéal pour appliquer cette règle. Si je pesais cinq livres de plus je comprendra­is, mais une demilivre, est-ce exagéré?», s’est ensuite questionné le septième marqueur de l’équipe avec ses 39 points.

Une règle à respecter

L’instructeu­r a tout de même décidé de l’inscrire dans la formation sans faire appel à ses services avant la deuxième période. Quand MacDonald a pu sauter sur la glace à son signal, il n’a pas mis de temps à faire sentir sa présence. Il a marqué le but égalisateu­r et son 27e de la saison.

«Je sais que nous sommes dans la course aux séries, ça me fait mal au coeur de devoir le laisser de côté, mais la règle, c’est la règle. Je dois tenir la ligne directrice», a plaidé Julien en fin de soirée lorsque mis au courant de la sortie incendiair­e de sa recrue.

«Pour le respect de tout le monde, je dois tenir mon bout. Je ne le laisserai pas gagner. C’est moi qui prends les décisions», a ajouté l’entraîneur. Celui-ci l’avait aussi cloué au bout du banc durant deux périodes à Shawinigan il y a deux semaines pour les mêmes raisons.

En mettant son pied à terre, Julien souhaite que le jeune attaquant se prenne en main.

«Qu’il pèse 200 ou 205 livres, je m’en fous. Je veux qu’il soit plus mature et qu’il prenne soin de lui. Il doit être organisé et structuré. C’est une question d’efforts. Je ne veux pas le punir, mais je dois voir du progrès. Ce qui n’est pas le cas.»

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Anderson MacDonald, du Phoenix, a été cloué au banc mercredi.

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