Le Journal de Montreal

Profiter de l’absence des Nordiques...

- Alain Bergeron

QUÉBEC | Alex Harvey aura pratiqueme­nt Québec à ses pieds durant les prochains jours. Un champion du monde en ski de fond qui se produit chez lui, ça attire plus qu’un club de la Ligue nationale… inexistant.

«On ne voit pas ça souvent dans les sports amateurs au Canada», a répondu le skieur, hier matin, lorsque la télévision publique norvégienn­e NRK lui a demandé d’expliquer l’ampleur de ces finales sur son territoire.

«La ville de Québec est la ville idéale. C’est une grande ville, mais pas trop grande. Si tu fais bien, les gens parlent de tes succès parce que nous n’avons pas encore d’équipe de hockey ici, alors ça aide de faire parler de soi dans les médias», at-il ajouté.

Harvey était le centre d’intérêt lors de la présentati­on de l’équipe canadienne, hier matin. Cette attention suscitée auprès des médias a convaincu la télé norvégienn­e, pour qui le ski de fond s’avère le sport national dans le pays, de venir voir de plus près la place que prend le champion du monde dans l’espace québécois.

Dans cette Norvège, où plus de 200 skieurs profession­nels gagnent en moyenne 72 000 $ (50 000 euros), la curiosité a amené le journalist­e à demander au champion du monde: «Vous êtes profession­nel ou amateur?»

«Je suis profession­nel, mais, pour nous, la plupart des sports aux Jeux olympiques sont considérés comme des sports amateurs. Je le fais profession­nellement, mais ce n’est pas considéré au même titre que le hockey, le football, le basketball et le baseball. C’est pourquoi en Amérique du Nord, ces sports sont considérés profession­nels et tous les autres comme amateurs», a répondu le skieur.

AGENDA LIMITÉ

L’entourage de l’athlète a gardé son agenda étanche depuis son arrivée à Québec. La rencontre de presse d’hier fut le seul événement médiatique général auquel il s’est prêté. Après avoir offert des entrevues durant une vingtaine de minutes, il a demandé à s’asseoir pour satisfaire les dernières demandes, afin d’économiser ses jambes en prévision de la commande qui l’attend sur ses skis.

«Alex a cette capacité et le plaisir de pouvoir raconter son histoire aux médias, mais il peut aussi entrer dans sa bulle rapidement et utiliser tout ce qui peut être bon pour lui et se concentrer à sa tâche», affirme son entraîneur Louis Bouchard.

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