Le Journal de Montreal

Byron défie la logique

- Jean-françois chaumont

C’est l’histoire de sa carrière. Mais Paul Byron vient de loin. Il a toujours eu à confondre les sceptiques pour tracer son chemin. Il y a quelques mois, une saison de 20 buts semblait plus illusoire que réelle.

Byron n’a pas marqué 20 buts depuis sa saison recrue dans la Ligue américaine avec les Pirates de Portland en 2010-2011. Il avait touché la cible 26 fois en 67 rencontres avec l’équipeécol­e des Sabres de Buffalo.

Six ans plus tard, le rapide ailier se rapproche dangereuse­ment d’une autre saison de 20 buts. Mais il le fera dans la grande ligue. En 69 matchs avec le Canadien, Byron compte déjà 19 buts. Chez le CH, seul le capitaine Max Pacioretty a plus de buts avec 33.

«Une saison de 20 buts, c’est un gros plateau, a dit Byron. Il n’y a pas beaucoup de joueurs dans la LNH avec 20 buts. Mais je ne veux pas trop y penser. Je me concentre juste à faire les bonnes choses et à travailler le plus fort possible.»

«C’est une belle surprise, il n’y a pas de doute, a-t-il continué. J’ai travaillé fort cet été afin de devenir un joueur plus offensif. Ça va bien pour moi. Je veux continuer à faire de bonnes choses.»

PETIT, MAIS GROS

Au premier jour de l’année, Byron ne se destinait pas vers une saison aussi productive. Il se retrouvait à l’aile droite au sein du quatrième trio avec Torrey Mitchell au centre et Phillip Danault à gauche. Byron et Danault ont grandement amélioré leur sort depuis cette rencontre inaugurale contre les Sabres, à Buffalo.

«C’est assez incroyable comme histoire, a dit Andrew Shaw au sujet de Byron. Je suis heureux pour lui. Il vient de loin. On doit se rappeler qu’il a été réclamé au ballottage des Flames par le Canadien l’an dernier. Un an plus tard, il est un gros morceau de l’équipe. Il connaît une saison remarquabl­e. C’est le type d’histoire qu’on aime.»

Aux yeux de Shaw, il y a une statistiqu­e encore plus folle dans le cas de Byron. C’est le chiffre sur la balance. «Paul marquait plusieurs buts dans la LHJMQ, mais on disait de lui qu’il était trop petit pour atteindre un autre niveau, a rappelé l’ancien des Blackhawks. Et il est vraiment mince à 160 livres. Il n’est pas devenu un gros joueur quelques années plus tard, mais ça ne l’empêche pas de marquer de gros buts. Il fonce au filet, il n’a pas peur. Je lui lève mon chapeau. Il continuera à avoir du succès.»

«Je ne suis pas le plus gros (179 livres), mais je ne m’imaginerai­s pas dans la LNH avec 20 livres en moins, a-t-il poursuivi. Paul est un joueur inspirant. David (Desharnais) est aussi un petit joueur, mais il était assez massif. C’était la même chose avec Martin Saint-Louis qui avait d’énormes jambes. Mais Paul est réellement un petit joueur.»

AUCUN BUT EN SUPÉRIORIT­É NUMÉRIQUE

Claude Julien a fait confiance à Byron lors du dernier match en supériorit­é numérique en misant sur une stratégie à quatre attaquants et un défenseur. Il s’agissait d’un phénomène rare pour Byron qui n’a joué que 32 secondes en moyenne en avantage numérique cette saison.

De ses 19 buts cette saison, il en a marqué 18 à forces égales et un autre en infériorit­é numérique. Il y a toujours un zéro dans la colonne des buts en avantage numérique.

«Un but, c’est un but, a-t-il répondu. Il y a des joueurs avec des talents spéciaux qui sont faits pour jouer en supériorit­é numérique. Moi avec ma rapidité, je suis probableme­nt plus utile en désavantag­e numérique.»

« J’AI TRAVAILLÉ FORT CET ÉTÉ AFIN DE DEVENIR UN JOUEUR PLUS OFFENSIF » – Paul Byron

 ??  ?? 69 Matchs 19 Buts 16 Passes 35 Points 5 Buts gagnants +12 1,167 M$ Salaire jusqu’en 2018-2019
69 Matchs 19 Buts 16 Passes 35 Points 5 Buts gagnants +12 1,167 M$ Salaire jusqu’en 2018-2019

Newspapers in French

Newspapers from Canada