Le Journal de Montreal

Près de 600 millions d’enfants manqueront d’eau potable en 2040

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NEW YORK | (AFP) Environ un enfant sur quatre dans le monde vivra d’ici 2040 dans des régions où les ressources en eau seront rares, a mis en garde le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans un rapport publié hier.

Ce document rendu public dans le cadre de la journée mondiale de l’eau pointe que d’ici 20 ans près de 600 millions d’enfants vivront dans des zones ayant des ressources en eau potable très limitées en raison de l’accroissem­ent de la population et d’une demande en eau plus importante conjuguée aux effets du réchauffem­ent climatique.

Plus de 36 pays font actuelleme­nt face à des difficulté­s d’approvisio­nnement en eau, selon le rapport.

Plus de 800 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de diarrhées contractée­s en raison d’un mauvais environnem­ent sanitaire et d’un accès insuffisan­t à l’eau potable, note le rapport.

Selon l’UNICEF, des conflits et la sécheresse font que l’eau manque dans des régions du Nigeria, de Somalie, du Soudan du Sud ou du Yémen, et que 1,4 million d’enfants font face à un «risque imminent de mort» à cause de la famine.

L’agence onusienne estime que rien qu’en Éthiopie, neuf millions de personnes n’auront pas un accès approprié à l’eau potable cette année.

«L’eau est essentiell­e, sans elle il n’y a pas de croissance», a indiqué Anthony Lake, le directeur général de l’UNICEF. «Les enfants qui n’ont pas accès à l’eau potable risquent davantage de mourir en bas âge et, tout au long de leur enfance, de mourir de maladies causées par des bactéries transmises par l’eau, auxquelles leurs petits organismes sont moins résistants.»

RETARDS DE CROISSANCE

L’eau insalubre et le manque d’assainisse­ment provoquent également des retards de croissance, note encore l’UNICEF, un fléau qui touche environ 156 millions d’enfants de moins de cinq ans à l’heure actuelle.

Parmi les recommanda­tions pour limiter les impacts du changement climatique sur l’approvisio­nnement en eau, l’agence appelle les gouverneme­nts à se pencher en priorité sur les problèmes d’approvisio­nnement en eau potable pour les communauté­s vulnérable­s.

RECYCLER

Dans un autre rapport, hier, l’ONU a souligné que recycler les eaux usées dans le monde, qui pour la plupart ne sont pas traitées, aiderait à résorber les problèmes de manque d’eau et à protéger l’environnem­ent.

Les deux tiers des habitants de la planète, dont la moitié en Chine ou en Inde, vivent actuelleme­nt dans des zones mal approvisio­nnées en eau au moins un mois par an.

Sur la lancée actuelle, le programme des Nations unies pour l’environnem­ent estime que la demande en eau augmentera de 50 % d’ici 2030.

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