Fière de son parcours exceptionnel dans la NCAA
Ann-Renée Desbiens a été nommée joueuse par excellence du circuit
La saison phénoménale qu’a connue Ann-Renée Desbiens avec les Badgers du Wisconsin a pris fin sur une note cruelle, mais la gardienne de La Malbaie termine sa carrière universitaire avec une rare récompense, elle qui est devenue la deuxième Québécoise à être nommée joueuse par excellence de la NCAA, aux ÉtatsUnis.
Le scénario semblait trop parfait pour être vrai. Samedi soir, la jeune dame masquée héritait du trophée Patty Kazmaier, remis annuellement, depuis 1998, à la meilleure joueuse du prestigieux circuit universitaire.
Or, le lendemain, les Badgers baissaient pavillon au compte de 3 à 0 contre l’Université Clarkson, en grande finale du Frozen Four. À sa quatrième saison universitaire, Desbiens a donc vu sa dernière chance de mettre la main sur un championnat national lui glisser entre les doigts. La scène se répétait malheureusement, elle qui a vu son équipe s’incliner en demi-finale des trois précédentes éditions du tournoi.
«C’était notre dernière opportunité et ça n’a pas fonctionné. Malheureusement, on ne sait jamais ce qui va arriver, spécialement dans un match sans lendemain où il suffit d’une défaite et c’est fini», a-t-elle confié au Journal lors d’un entretien téléphonique.
RECUL NÉCESSAIRE
Cette fin abrupte n’enlève rien au parcours exceptionnel de la cerbère de Charlevoix. Desbiens a en effet dominé la NCAA pour le taux d’arrêts (,963), la moyenne de buts alloués (0,69), les victoires (28) et les blanchissages (15).
Le 6 novembre dernier, elle établissait même un record de la NCAA avec un 44e jeu blanc en carrière.
«C’est un sport d’équipe et le fait qu’on n’ait pas gagné en équipe enlève de l’importance à tout prix individuel», a-t-elle tranché.
«On peut quand même parler d’une expérience incroyable. Le hockey universitaire américain m’a permis de grandir beaucoup en tant que personne en plus de recevoir une éducation extraordinaire. Le championnat national, c’est quelque chose que j’aurais vraiment aimé décrocher. Je sais au moins qu’il y a beaucoup de positif devant moi avec de nouvelles et belles expériences qui vont s’en venir», a-t-elle ensuite nuancé.
VERS LES JEUX
Pour le moment, Desbiens se concentrera à terminer en mai sa session universitaire, avant de continuer à la maîtrise en comptabilité, au Wisconsin.
Des ententes sont déjà en place pour lui permettre de poursuivre son parcours parallèle sur glace avec l’équipe canadienne. Les Jeux olympiques de 2018 sont évidemment l’objectif principal.
«Tout ce que j’aimerais, c’est un poste sur la formation. Toute gardienne rêve d’un rôle de partante, mais si ce n’est pas mon rôle, je vais l’accepter aussi. Peu de gens ont l’opportunité de participer aux Jeux olympiques et si l’occasion se présente, je vais savourer chaque minute.»
La seule autre Québécoise à avoir remporté le trophée Patty Kazmaier est la Sherbrookoise Sarah Vaillancourt, en 2008, avec Harvard.