Le Journal de Montreal

Fière de son parcours exceptionn­el dans la NCAA

Ann-Renée Desbiens a été nommée joueuse par excellence du circuit

- Stéphane Cadorette SCadorette­JDQ

La saison phénoménal­e qu’a connue Ann-Renée Desbiens avec les Badgers du Wisconsin a pris fin sur une note cruelle, mais la gardienne de La Malbaie termine sa carrière universita­ire avec une rare récompense, elle qui est devenue la deuxième Québécoise à être nommée joueuse par excellence de la NCAA, aux ÉtatsUnis.

Le scénario semblait trop parfait pour être vrai. Samedi soir, la jeune dame masquée héritait du trophée Patty Kazmaier, remis annuelleme­nt, depuis 1998, à la meilleure joueuse du prestigieu­x circuit universita­ire.

Or, le lendemain, les Badgers baissaient pavillon au compte de 3 à 0 contre l’Université Clarkson, en grande finale du Frozen Four. À sa quatrième saison universita­ire, Desbiens a donc vu sa dernière chance de mettre la main sur un championna­t national lui glisser entre les doigts. La scène se répétait malheureus­ement, elle qui a vu son équipe s’incliner en demi-finale des trois précédente­s éditions du tournoi.

«C’était notre dernière opportunit­é et ça n’a pas fonctionné. Malheureus­ement, on ne sait jamais ce qui va arriver, spécialeme­nt dans un match sans lendemain où il suffit d’une défaite et c’est fini», a-t-elle confié au Journal lors d’un entretien téléphoniq­ue.

RECUL NÉCESSAIRE

Cette fin abrupte n’enlève rien au parcours exceptionn­el de la cerbère de Charlevoix. Desbiens a en effet dominé la NCAA pour le taux d’arrêts (,963), la moyenne de buts alloués (0,69), les victoires (28) et les blanchissa­ges (15).

Le 6 novembre dernier, elle établissai­t même un record de la NCAA avec un 44e jeu blanc en carrière.

«C’est un sport d’équipe et le fait qu’on n’ait pas gagné en équipe enlève de l’importance à tout prix individuel», a-t-elle tranché.

«On peut quand même parler d’une expérience incroyable. Le hockey universita­ire américain m’a permis de grandir beaucoup en tant que personne en plus de recevoir une éducation extraordin­aire. Le championna­t national, c’est quelque chose que j’aurais vraiment aimé décrocher. Je sais au moins qu’il y a beaucoup de positif devant moi avec de nouvelles et belles expérience­s qui vont s’en venir», a-t-elle ensuite nuancé.

VERS LES JEUX

Pour le moment, Desbiens se concentrer­a à terminer en mai sa session universita­ire, avant de continuer à la maîtrise en comptabili­té, au Wisconsin.

Des ententes sont déjà en place pour lui permettre de poursuivre son parcours parallèle sur glace avec l’équipe canadienne. Les Jeux olympiques de 2018 sont évidemment l’objectif principal.

«Tout ce que j’aimerais, c’est un poste sur la formation. Toute gardienne rêve d’un rôle de partante, mais si ce n’est pas mon rôle, je vais l’accepter aussi. Peu de gens ont l’opportunit­é de participer aux Jeux olympiques et si l’occasion se présente, je vais savourer chaque minute.»

La seule autre Québécoise à avoir remporté le trophée Patty Kazmaier est la Sherbrooko­ise Sarah Vaillancou­rt, en 2008, avec Harvard.

 ??  ?? Ann-Renée Desbiens s’est érigée tel un mur durant sa carrière de quatre saisons avec les Badgers du Wisconsin, remportant cette saison le trophée Patty Kazmaier remis à la meilleure joueuse de la NCAA.
Ann-Renée Desbiens s’est érigée tel un mur durant sa carrière de quatre saisons avec les Badgers du Wisconsin, remportant cette saison le trophée Patty Kazmaier remis à la meilleure joueuse de la NCAA.
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