Le Journal de Montreal

Le temps presse pour les propriétai­res de pitbulls

Près de 250 d’entre eux n’ont toujours pas de permis

- Laurence Houde-roy

À l’approche de la date butoir pour faire une demande de permis spécial pour un pitbull, le 31 mars, près de 250 propriétai­res de pitbulls n’ont toujours pas entrepris de démarches auprès de la Ville.

En date du 20 mars, 1142 demandes de permis spécial pour un chien pitbull ont été enregistré­es depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementa­tion, en septembre. Cela représente 82% de la population totale de pitbulls à Montréal estimée à 1400 par la Ville. Les 258 propriétai­res de pitbulls qui n’ont pas entrepris les démarches nécessaire­s pour obtenir ce permis s’exposent à une amende de 300 $ à 600 $ après le 31 mars.

NOUVEAU RÈGLEMENT

La Ville a d’ailleurs envoyé près de 300 lettres, dans la dernière semaine, à des propriétai­res de chien de type pitbull qui avait déjà enregistré leur chien avec un permis «normal» avant la nouvelle réglementa­tion, mais qui n’avaient toujours pas fait leur demande pour le permis spécial à ce jour.

Adopté en septembre dernier, le nouveau règlement de l’administra­tion du maire Denis Coderre a interdit l’adoption de nouveaux pitbulls sur le territoire de la Ville de Montréal. Il oblige les propriétai­res qui possèdent déjà ces chiens à se procurer un permis et à prouver qu’ils n’ont pas de dossier criminel, en plus de devoir mettre une muselière à leur animal et le tenir en laisse.

Bien qu’on note une augmentati­on du nombre d’enregistre­ments des chiens de toutes races, un grand chemin reste toujours à faire.

Selon les derniers chiffres, en date du 20 mars, 37 960 chiens étaient dûment enregistré­s à la Ville de Montréal, tel que le prévoit la réglementa­tion. Mais la Ville estime maintenant à 100 000 la population de chiens à Montréal.

ÉVÉNEMENT ANNULÉ

Par ailleurs, deux organismes qui devaient tenir une clinique d’identifica­tion de pitbulls ont dû annuler leur événement hier, par crainte que l’identifica­tion des animaux soit remises en question par les contrôleur­s municipaux.

«On s’est fait dire que l’expertise des gens que nous avions sélectionn­és pourrait avoir de lourdes conséquenc­es», explique Caroline Leblanc, qui avait mis en place le projet avec son organisme Solidarité dans la rue et Protection Pit Bulls, en soulignant avoir choisi des profession­nels selon les critères de la Ville.

– Avec Charlotte R. Castilloux

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