Le Journal de Montreal

Un cas rarissime qui a bousculé les experts

- PIERRE-PAUL BIRON

L’oncologue pédiatriqu­e qui a suivi Allyson à travers ses deux cancers parle d’elle comme d’un cas unique qui l’a forcé à se creuser la tête pour trouver une solution avec l’aide de spécialist­es de partout en Amérique.

Le Dr Bruno Michon décrit le parcours médical de la jeune femme comme étant «rarissime». «C’est une chose exceptionn­elle de voir une récidive de tumeur de Wilms plus de 10 ans après la rémission. Il y avait beaucoup d’inconnu dans son cas et il n’y avait pas de littératur­e pour nous aider», explique le spécialist­e, surpris par cette tumeur d’enfant dans un corps d’adulte. «C’est très rare, tout ça.»

SPÉCIALIST­ES DE PARTOUT

Pour parvenir à sauver Allyson, le Dr Michon s’est tourné vers ses collègues du Children Oncology Group, un regroupeme­nt de spécialist­es provenant de 9000 médecins de 200 centres hospitalie­rs pour enfants et centres de cancérolog­ie à travers le monde.

Mais même en discutant avec ses collègues, le cas de la jeune Québécoise restait mystérieux. «Même les plus grands spécialist­es de ce type de cancer se posaient des questions. On ne savait pas comment la traiter», se souvient l’oncologue du Centre hospitalie­r de l’Université Laval.

Les médecins d’Allyson se sont finalement entendus pour la traiter comme si un enfant faisait une récidive assez jeune. Et ils ont souhaité fort obtenir le résultat que l’on connaît aujourd’hui. «J’avais le feeling qu’elle s’en sortirait et qu’elle serait correcte, malgré tout l’inconnu qu’on affrontait», dit le Dr Michon, saluant au passage l’attitude de battante d’Allyson. «Malgré tout ce que ça emmenait dans sa vie, elle n’a jamais lâché. Elle n’a jamais douté.»

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