Le Journal de Montreal

L’accident d’avion a causé des pertes pour les commerces

Les revenus des boutiques des Promenades ont été affectés par la fermeture

- Marie-Ève Dumont MEDumontJD­M marie-eve.dumont @quebecorme­dia.com

Des commerçant­s des Promenades Saint-Bruno se mordent les doigts devant les pertes subies lors de la fermeture du centre commercial à la suite de l’accident d’avion mortel le 17 mars dernier.

«Ça affecte les revenus du mois de mars, tandis que le loyer, on va le payer quand même. C’est de l’argent perdu pour le moment, on ne sait pas si on pourra se reprendre», mentionne Thierry Porcar, directeur de succursale chez Vin et Passion.

Le commerçant qui se spécialise dans la vente de celliers et d’accessoire­s pour le vin estime avoir perdu près de 15 000 $ soit environ 20 % de son chiffre d’affaires du mois.

En ce midi du 17 mars, deux petits avions sont entrés en collision en plein vol à Saint-Bruno de Montarvill­e, sur la Rive-Sud de Montréal.

L’un d’entre eux s’est écrasé sur le toit des Promenades St-Bruno tandis que le second s’est retrouvé dans le stationnem­ent, causant la mort du pilote âgé de 21 ans.

DES EMPLOYÉS INQUIETS

Le centre commercial, qui abrite 200 boutiques et restaurant­s, dont des grands détaillant­s comme Simon’s, La Baie et Sears, a dû être complèteme­nt fermé du vendredi après-midi jusqu’au dimanche matin.

Un expert consulté par Le Journal estime que les pertes pour les commerçant­s pourraient représente­r 3 % à 6 % pour le mois.

Selon eux, il est difficile d’évaluer le montant réel puisqu’on ignore si les clients ont décidé de revenir faire leur magasinage un autre jour ou non.

Yannick Gervais, de la boutique de sous-vêtements pour hommes Caleçons Vos Goûts, s’inquiétait surtout pour certains de ses employés qui n’ont pas pu travailler en raison de la fermeture.

«Des jeunes qui ont des appartemen­ts à payer, ça peut faire une différence, une dizaine d’heures de moins dans un mois», indique-t-il.

PAS D’ASSURANCE

La loi n’oblige pas les employeurs à dédommager leurs travailleu­rs en cas de force majeure.

«Lors d’événements imprévisib­les comme un écrasement d’avion, les employés doivent recevoir le salaire qui leur est dû uniquement pour les heures réellement travaillée­s, précise la porteparol­e de Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail Geneviève Trudel.

Les commerçant­s qui n’ont pas subi de dommages matériels ne pourront sans doute pas non plus réclamer de compensati­on à leur assureur puisque la protection d’interrupti­on des affaires ne s’applique que lorsque les autorités ferment le commerce durant 48 heures et plus. Ce qui n’a pas été le cas cette fois, ajoute Normand Martins, vice-président associé chez Jolicoeur Savard Assurance.

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Thierry Porcar a perdu des ventes, mais il se dit chanceux de ne pas s’être trouvé dans le stationnem­ent du centre commercial des Promenades Saint-Bruno au moment de l’écrasement d’un Cesna, le 17 mars dernier.
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