L’espoir naïf d’un contribuable
Je viens de publier un livre intitulé L’argent des autres, avec la maison Québec-Livres. Dans ce livre, je fais un constat: la machine gouvernementale se sert elle-même avant de servir les citoyens. Peu importe le parti au pouvoir.
Je me cite: «Budget après budget, on pige dans le contribuable comme on le faisait dans le jeu de mon enfance: “Opération”. Vous et vos amis deviez aller chercher des petits objets dans les cavités d’un patient avec des petites pinces, tout en évitant de toucher les bords. Sinon, c’était le choc électrique! À chaque budget, nos décideurs se demandent comment mieux fouiller dans le contribuable sans qu’il ne s’en rende trop compte. Pour qu’il puisse rester là, comme un con, pendant qu’on continue de lui sortir tout ce qu’il a dans le ventre.»
Et ce, afin de maintenir le train de vie de l’État et de ceux qui s’y collent.
Est-ce que le budget de demain jettera les balises d’un futur différent?
BAISSES D’IMPÔTS ?
Est-ce que le gouvernement Couillard va remplir sa promesse de consacrer la moitié des surplus à des baisses d’impôts (méritées) pour les contribuables?
Est-ce qu’on va enfin préparer l’avenir en s’attaquant à la bureaucratie et aux conventions collectives rigides qui produisent des fonctionnaires «fantôme», payés 130 000 $ par an à se tourner les pouces? Il faut en finir avec un modèle où, au moindre resserrement budgétaire, on doit couper les services à la population puisque l’appareil de l’État presque au complet est «conventionné» et intouchable.
IL FAUT QUE ÇA CHANGE
Un flou persiste quant à savoir si les contribuables profiteront d’une baisse d’impôt, et de l’ampleur de celle-ci. Mais quand j’ai entendu l’autre jour le ministre des Finances dire que des baisses d’impôts «financées par la carte de crédit de nos enfants» seraient «irresponsables», j’ai failli m’étouffer. Parce qu’annoncer à tour de bras des subventions aux multinationales ou des bonbons aux groupes d’intérêt, financés aussi par la carte de crédit, ça c’est responsable?
Je ne m’attends pas à une révolution demain. Mais réalisons une chose: de plus en plus de gens s’efforcent de vivre aux dépens de ceux qui payent. Le gouvernement, lui, semble s’occuper d’abord du bonheur et du maintien des privilèges de ceux avec qui il fait affaire. Ensuite, s’il reste un peu d’argent, on donne des services aux citoyens.
Il est grandement temps que ça change.