Le Journal de Montreal

Le prix des maisons unifamilia­les a bondi de 53 % en 10 ans

- EMMANUELLE GRIL

Le prix médian des maisons unifamilia­les a plus que doublé en 10 ans au Québec, selon une récente étude. Une croissance fulgurante, certes, mais qui demeure tout de même moins rapide que celle de la moyenne canadienne.

Selon le portrait du prix des unifamilia­les dans 100villes du Québec[1], en une décennie, le prix médian a grimpé de 53%. De son côté, la moyenne canadienne du coût des propriétés a connu une hausse de près de 41% en seulement cinq ans, d’après les plus récentes données de l’Associatio­n canadienne de l’immeuble.

«Ce n’est pas surprenant, estime Ghislain Larochelle, formateur en immobilier pour Immofacile.ca. Les marchés immobilier­s de Toronto et de Vancouver sont en surchauffe, ce qui a un impact sur le prix moyen à l’échelle nationale.»

UNE CROISSANCE SOUTENUE

C’est la région de l’Abitibi-Témiscamin­gue qui s’est distinguée sur le plan de la croissance au cours de la dernière décennie, selon l’étude. Les villes de RouynNoran­da (augmentati­on de 136% du prix médian) et de Val-d’Or (augmentati­on de 120%) ont en effet largement profité du boom qu’a connu l’industrie minière, de 2006 à 2011. La flambée des prix des propriétés a connu une accalmie depuis. La progressio­n se poursuit, mais à un rythme moindre désormais.

La pire performanc­e revient à trois villes des Laurentide­s, avec les plus faibles hausses de prix : Mont-Tremblant (+ 16 %), Saint-Sauveur (+ 18 %) et Lorraine (+25 %). Les délais de revente sont longs et le marché immobilier peine à reprendre son souffle depuis la dernière crise économique de 2008.

DES PLUS CHÈRES AUX MOINS CHÈRES

Ce sont les chics villes de Westmount et de Mont-Royal qui caracolent en tête de palmarès en termes de prix médian le plus élevé pour les unifamilia­les acquises en 2016, avec respective­ment 1,41million$ et 1,07million$.

Pour devenir propriétai­re à moindre coût, c’est vers les villes de Thetford Mines qu’il faut se tourner (103000$), de Shawinigan (121500$) ou encore de Saint-Calixte (125000$). «Shawinigan a perdu des plumes avec les difficulté­s rencontrée­s par le secteur des pâtes et papiers, qui fut l’un des gros employeurs de la ville. Cela se répercute sur l’immobilier», souligne Ghislain Larochelle.

*[1] Étude JLR, 2016.

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