99 % des syndiqués d’ArcelorMittal votent pour la grève
Les 2000 travailleurs syndiqués d’ArcelorMittal de Port-Cartier et du Mont-Wright, près de Fermont, ont confié un mandat de grève très clair à leurs représentants syndicaux. Plus de 99 % des membres des cinq sections locales ont voté pour la proposition du syndicat des Métallos.
Le résultat du vote indique une forte déception des travailleurs face aux demandes de l’entreprise. Le moment du déclenchement d’une grève sera déterminé par le comité de négociation.
Après 11 semaines de négociations, le syndicat des Métallos a quitté la table, jugeant les demandes d’ArcelorMittal inacceptables.
CHANGEMENT DE TON SOUHAITÉ
Le coordonnateur des Métallos a affirmé que le ton doit changer à la table de négociations au sujet des changements souhaités par l’employeur dans les clauses normatives (flexibilité pour les mouvements de personnel, période de probation, horaire de travail des employés de bureau et des travailleurs affectés à la mine de Fire Lake).
Jusqu’ici, il n’y a eu aucune discussion sur les clauses salariales. «On veut retourner à la table, a indiqué le coordonnateur régional du syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre. Mais il faut que l’employeur change son attitude et enlève les demandes de concessions. Si l’employeur a la même attitude, on saura quoi faire. Les 2000 travailleurs sont en arrière de nous.»
C’est sans surprise qu’ArcelorMittal a pris connaissance du résultat du vote de grève. Son porte-parole, Paul Wilson, a affirmé que c’est habituel dans ce genre de négociations.
Il a souligné que les conditions sont difficiles sur le marché du fer même si les opérations d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord sont rentables.
«Le message global qu’on passe, c’est qu’on a toujours été sur la Côte-Nord et on veut être là pour longtemps, a dit M. Wilson. Assurons-nous de bien faire les choses des deux côtés de la table pour s'entendre et assurer la pérennité de l'entreprise et des emplois.»
ArcelorMittal a déjà formé ses cadres pour les préparer à un éventuel conflit. Des agences de sécurité ont été embauchées pour protéger les actifs en cas de grève ou de lock-out.
Les derniers conflits de travail remontent à 2005 avec une grève de six semaines et 2001 avec un lock-out de quatre semaines.