Le Journal de Montreal

99 % des syndiqués d’ArcelorMit­tal votent pour la grève

- Alexandre Cantin

Les 2000 travailleu­rs syndiqués d’ArcelorMit­tal de Port-Cartier et du Mont-Wright, près de Fermont, ont confié un mandat de grève très clair à leurs représenta­nts syndicaux. Plus de 99 % des membres des cinq sections locales ont voté pour la propositio­n du syndicat des Métallos.

Le résultat du vote indique une forte déception des travailleu­rs face aux demandes de l’entreprise. Le moment du déclenchem­ent d’une grève sera déterminé par le comité de négociatio­n.

Après 11 semaines de négociatio­ns, le syndicat des Métallos a quitté la table, jugeant les demandes d’ArcelorMit­tal inacceptab­les.

CHANGEMENT DE TON SOUHAITÉ

Le coordonnat­eur des Métallos a affirmé que le ton doit changer à la table de négociatio­ns au sujet des changement­s souhaités par l’employeur dans les clauses normatives (flexibilit­é pour les mouvements de personnel, période de probation, horaire de travail des employés de bureau et des travailleu­rs affectés à la mine de Fire Lake).

Jusqu’ici, il n’y a eu aucune discussion sur les clauses salariales. «On veut retourner à la table, a indiqué le coordonnat­eur régional du syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre. Mais il faut que l’employeur change son attitude et enlève les demandes de concession­s. Si l’employeur a la même attitude, on saura quoi faire. Les 2000 travailleu­rs sont en arrière de nous.»

C’est sans surprise qu’ArcelorMit­tal a pris connaissan­ce du résultat du vote de grève. Son porte-parole, Paul Wilson, a affirmé que c’est habituel dans ce genre de négociatio­ns.

Il a souligné que les conditions sont difficiles sur le marché du fer même si les opérations d’ArcelorMit­tal sur la Côte-Nord sont rentables.

«Le message global qu’on passe, c’est qu’on a toujours été sur la Côte-Nord et on veut être là pour longtemps, a dit M. Wilson. Assurons-nous de bien faire les choses des deux côtés de la table pour s'entendre et assurer la pérennité de l'entreprise et des emplois.»

ArcelorMit­tal a déjà formé ses cadres pour les préparer à un éventuel conflit. Des agences de sécurité ont été embauchées pour protéger les actifs en cas de grève ou de lock-out.

Les derniers conflits de travail remontent à 2005 avec une grève de six semaines et 2001 avec un lock-out de quatre semaines.

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