Sur les traces de Lance Stroll… à sa façon
Au premier coup d’oeil, Thomas Nepveu semble être un jeune de 12 ans comme les autres. Il connaît toutefois d’excellents moments en karting aux États-Unis, et il compte suivre les traces de Lance Stroll, à sa façon.
Auteur cette saison d’une impressionnante victoire à sa deuxième course du volet junior de la catégorie Rotax du Florida Winter Tour, au cours de laquelle il a devancé des adversaires de 16 ans, le jeune homme originaire d’Oka a dit prendre exemple sur Stroll pour atteindre les sommets.
«Je m’inspire beaucoup de Stroll, a révélé le Québécois, au cours d’une entrevue téléphonique. J’aimerais reproduire ce qu’il a fait, mais dans les courses de voitures de tourisme.»
LUCIDITÉ
Malgré son jeune âge, Thomas comprend bien le fonctionnement de la course automobile, et il ne se fait pas d’illusion. Ce ne sont pas tous les jeunes talents qui peuvent profiter d’une énorme fortune familiale pour épauler leur progression.
«On sait très bien que la Formule 1, c’est irréalisable du côté financier», a indiqué son père Hughes Nepveu.
Les parents du pilote ne restent toutefois pas les bras croisés. Ils entretiennent des discussions avec des équipes et des commanditaires potentiels et ont un plan établi pour leur fils.
«Nous avons l’appui de commanditaires privés pour l’instant. Nous avons été approchés par d’autres commanditaires potentiels. Dans le futur, ce sera nécessaire, mais on veut faire les choses de la bonne façon, alors nous serons patients. C’est un projet à long terme.»
S’il a fait une croix sur la catégorie reine du sport automobile, Thomas a dit ne pas être déçu, puisque les paramètres des championnats de voitures de tourisme, tel que le DTM, lui plaisent beaucoup.
«Je trouve que les courses sont plus serrées. Tu peux être plus agressif. Tandis qu’en F1, il y a de gros écarts.»
LES QUALITÉS NÉCESSAIRES
Le monde du sport automobile peut être très cruel. Plusieurs espoirs voient leur progression s’arrêter sans réaliser leur rêve. Thomas et son père croient néanmoins que l’adolescent possède les qualités nécessaires pour se rendre loin.
«Je pense avec ma tête, a expliqué Thomas. Je n’essaie pas d’être trop agressif. Je garde mon sang-froid. Je suis capable de tenter des déplacements au bon moment.»
«Ce n’est jamais fini avec Thomas, a continué son père. Plus les week-ends de course avancent, plus il est dangereux. Ces temps s’améliorent au fil du temps. Thomas est capable de gagner en partant du fond de la grille. Il l’a démontré à plusieurs reprises.»
UNE ÉTAPE À LA FOIS
Pour gravir les échelons, le jeune amateur de vitesse devra toutefois se concentrer sur les prochaines étapes de sa saison. Il prendra part à plusieurs courses importantes cet été, et son clan n’exclut pas une visite en Europe, question de faire tourner les têtes. «Si je vais en Europe, je veux bien faire pour que les équipes puissent me remarquer.»