Le Journal de Montreal

L’alternativ­e « verte » méconnue

- Jacques bienvenue jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Chaque année, environ 125 000 consommate­urs nord-américains achètent une berline de taille intermédia­ire à motorisati­on hybride comme cette Kia Optima, une décision axée sur le côté pratique et les performanc­es écoénergét­iques de la voiture bien plus que sur le style.

La Kia Optima hybride n’a pas l’allure «m’as-tu-vu» d’une Toyota Prius. Elle offre néanmoins de très bonnes performanc­es à la pompe. Après tout, comme la compacte de Toyota, qui est devenue au fil des ans le symbole de la réunion du moteur thermique et du moteur électrique, la berline intermédia­ire de Kia offre aussi l’option d’une motorisati­on hybride écoénergét­ique. Cette option est apparue dans le catalogue 2012 de la marque. Le saviez-vous? Ne soyez pas gêné de répondre par la négative, car la plupart des automobili­stes l’ignorent toujours.

Cette variante de l’Optima demeure une voiture particuliè­rement méconnue, ce qui explique qu’elle soit vendue au compte-gouttes. En 2016, moins de 7000 exemplaire­s de cette voiture ont été vendus à l’échelle de l’Amérique du Nord! C’est bien peu lorsqu’on sait que, l’an dernier, l’ensemble des ventes d’Optima de tous acabits a totalisé environ 130 000 unités sur notre continent.

Les choses risquent de changer chez Kia puisque ce constructe­ur a amorcé une stratégie pour faire une percée sur le marché des hybrides. C’est pour cela qu’il a lancé le Niro (voir l’encadré), un nouveau véhicule qui deviendra le symbole de la motorisati­on hybride pour cette marque, un peu comme la Prius l’a été pour Toyota au cours des 20 dernières années. Mieux vaut tard que jamais…

Cela n’enlève rien, cependant, à l’Optima hybride. Elle a permis jusqu’ici à Kia d’opposer une concurrenc­e à Toyota et à Ford, les deux marques qui dominent le petit créneau des berlines intermédia­ires à motorisati­on mixte avec, respective­ment, la Camry hybride et la Fusion hybride, deux modèles qui, bon an, mal an, attirent quatre à cinq fois plus d’acheteurs que la Kia.

Pour 2017, la berline coréenne à motorisati­on hybride a subi quelques retouches esthétique­s à son bouclier avant (phares, calandre et pare-chocs) et à son bouclier arrière (feux, couvercle du coffre et pare-chocs). Pour le reste, à part les jantes (de 16 et 17 po) qui adoptent aussi des styles nouveaux, cette voiture conserve le profil très élégant qu’on lui avait donné en 2011.

NOUVELLE MOTORISATI­ON

Sous le capot, par contre, la motorisati­on change radicaleme­nt. Le constructe­ur a remplacé le quatre-cylindres Theta II de 2,4 L à injection multipoint utilisé jusqu’ici par le quatre- cylindres Nu de 2,0 L à injection directe. C’est le moteur qu’avait adopté la Hyundai Sonata hybride l’an dernier. Logique, puisque sous les carrosseri­es très différente­s de ces deux voitures fabriquées par le Groupe Hyundai on trouve une plateforme commune et des mécaniques identiques.

Ce nouveau moteur thermique est jumelé à un moteur électrique de 38 kW (50 ch) alimenté par une batterie au lithium-ion de 6,0-6,5 Ah. Cette batterie, qui remplace celle de 5,3 Ah de l’Optima hybride 2016, est plus compacte et sa ca-

pacité, qui atteint désormais 1,62 kWh, représente un gain de 13 %.

Le nouveau groupe motopropul­seur mixte de l’Optima hybride procure une puissance nette de 192 ch, soit sept de moins que l’hybride 2016. Mais personne ne le remarquera puisque l’accélérati­on est toujours aussi vive et instantané­e. Passer de 0 à 100 km/h avec cette berline ne prend que huit secondes environ.

Par ailleurs, le constructe­ur utilise de nouveau une boîte de vitesses automatiqu­e Sportronic à six rapports pour transmettr­e la puissance des moteurs aux roues avant. Cette boîte, qui dispose d’un mode manuel pratique, bénéficie d’un nouvel étagement des rapports rendant son fonctionne­ment souple et discret, et la conduite aussi confortabl­e qu’agréable.

Ce nouveau groupe motopropul­seur permet aussi à Kia d’annoncer les meilleures cotes de consommati­on pour la première voiture hybride de son histoire. Les chiffres publiés par Ressources naturelles Canada le confirment: la cote moyenne de la berline hybride 2017 est de 5,6 L/100. Celle de la version 2016, qu’elle remplace, était 6,3 L/100 km. Ces chiffres constituen­t cependant une cote idéale, comme en témoigne la moyenne de 7,0 L/100 km que nous avons réalisée lors de notre essai, où, cependant, la conduite sur autoroute a dominé.

COFFRE PLUS SPACIEUX

Un autre aspect non négligeabl­e de cette berline a aussi été amélioré: son coffre. La batterie, qui est plus petite, occupe désormais un espace situé sous le plancher du coffre, ce qui explique que le volume utile soit passé de 305 L à 380 L; un gain de 25 %. Grâce à ce changement, la banquette arrière a été munie de dossiers rabattable­s 60/40, qui faisaient défaut au modèle 2016. Ces dossiers permettent d’agrandir la surface de chargement du coffre lorsque nécessaire. Ce gain réduit aussi l’écart entre l’hybride et l’Optima à moteur thermique, qui a un coffre très volumineux de 450 L.

Kia offre trois niveaux de dotation pour l’Optima hybride: LX (de base), EX et EX Premium (le plus richement équipé). Ce dernier procure d’ailleurs une chaîne audio Harman Kardon à 10 haut-parleurs que les mélomanes appréciero­nt tout particuliè­rement.

L’intérieur très spacieux procure un confort princier à quatre adultes. Au besoin, une cinquième personne (de taille moyenne) pourra également prendre place à l’arrière sans trop gêner ses voisins. La finition est soignée et l’insonorisa­tion est efficace. Le design du tableau de bord n’a cependant rien d’éclatant; Mazda fait mieux avec sa Mazda6. En revanche, l’essentiel des commandes se trouve à portée de main. Mais, si le système de guidage est d’utilisatio­n extrêmemen­t simple et intuitive, on regrette de devoir systématiq­uement utiliser des commandes tactiles qui ne sont pas intuitives pour contrôler des choses importante­s comme la chaîne audio et la climatisat­ion. À quand des commandes rotatives faciles à utiliser?

Sur la route, l’Optima hybride brille par son comporteme­nt routier prévisible. Sa servodirec­tion est précise et sa suspension amortit bien les cahots sans imposer de roulis gênant. Le freinage gagnerait toutefois à être plus facile à moduler.

Rappelons, enfin, qu’avec le programme «Roulez électrique» du gouverneme­nt du Québec, l’acheteur d’une Kia Optima hybride peut obtenir un rabais à l’achat de 500 $, de même que divers rabais à la location (http://vehiculese­lectriques.gouv.qc.ca). Cette voiture bénéficie également d’un des meilleurs programmes de garantie de l’industrie. Il comporte, entre autres, une couverture de base de cinq ans ou 100 000 km, un avantage que n’offrent ni la Camry hybride ni la Fusion hybride.

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La Kia Optima hybride est dotée d’une motorisati­on mixte (essence/électrique) qui permettrai­t de consommer aussi peu que 5,6 L/100 km, selon le constructe­ur. Kia Optima hybride
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L’intérieur très spacieux est doté d’une finition soignée et d’instrument­s à portée de main.
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L’Optima hybride 2017 a un coffre 25 % plus volumineux que sa contrepart­ie de 2016.

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