Le Journal de Montreal

Martinez encense Raines

- PIERRE DUROCHER

Dennis Martinez, le seul lanceur dans l’histoire des Expos à avoir réalisé un match parfait, a applaudi chaleureus­ement son ancien coéquipier Tim Raines, qui a eu droit à un vibrant hommage hier soir avant le premier match entre les Blue Jays et les Pirates.

«J’ai joué dans les ligues majeures durant 23 saisons et Tim a été sans contredit le meilleur frappeur de premier rang que j’aie connu», a affirmé Martinez dans une entrevue accordée au Journal de Montréal.

«Il était meilleur dans ce rôle de leadoff hitter que Lou Brock, Rickey Henderson et Vince Coleman. Raines pouvait frapper avec puissance, comme il pouvait transforme­r un simple en un double en utilisant sa grande vitesse. Il était un voleur de buts incroyable. C’était aussi un coéquipier agréable à côtoyer. Il aimait bien rire et s’amuser.

«Raines mérite pleinement de se retrouver en compagnie de son grand ami Andre Dawson au Temple de la renommée du baseball à Cooperstow­n. Il n’aurait jamais dû être forcé d’attendre à sa 10e et dernière année d’admissibil­ité avant d’être élu.»

Martinez, surnommé El Presidente, aime raconter l’anecdote au sujet de son arrivée avec les Expos, après 11 saisons passées avec les Orioles de Baltimore.

«J’aurais bien aimé conserver le numéro 30, mais Tim m’avait vite fait comprendre qu’il fallait que je m’en trouve un autre. Le 32 m’a finalement souri, puisque j’ai connu beaucoup de succès en portant ce dossard durant mes huit saisons avec les Expos.»

MONTRÉAL : SES MEILLEURS SOUVENIRS

Martinez revient toujours à Montréal avec un immense plaisir.

«C’est la ville où les partisans m’ont accueilli à bras ouverts au milieu des années 1980, lorsque les Expos m’ont offert l’occasion de relancer ma carrière après avoir gagné ma bataille contre l’alcoolisme», a-t-il commencé par dire.

«C’est une belle ville, où on se sent en sécurité dans les rues, où je pouvais prendre le métro pour me rendre au stade, où les gens aiment la mode et la bonne bouffe.

«J’ai remporté 245 victoires dans les majeures, un record pour un lanceur d’origine latine, et il va sans dire que celle qui restera toujours gravée dans mon coeur est le match parfait que j’ai réussi aux dépens des Dodgers, le 28 juillet 1991, à Los Angeles.

«Je suis fier d’avoir réalisé cet exploit dans l’uniforme des Expos, de l’avoir fait pour l’équipe représenta­nt une ville et un pays où j’ai été traité avec beaucoup de respect», a ajouté le Nicaraguay­en de 62 ans qui participer­a demain à l’Expos Fest à Plaza Centre-ville, boulevard Robert-Bourassa.

Martinez a conservé une fiche de 100 victoires et de 72 défaites avec une moyenne de points mérités de 3,06 dans l’uniforme des Expos.

Il a été sélectionn­é dans l’équipe d’étoiles en 1990, 1991 et 1992. Les Expos avaient connu une saison lamentable en 1991, mais ça n’avait pas empêché Martinez de remporter 14 victoires et de dominer la ligue avec une moyenne de points mérités de 2,39.

«Je dois une partie de mes succès à Montréal à l’instructeu­r des lanceurs Larry Bearnarth, a-t-il souligné. Il a su trouver les bons mots pour me mettre en confiance.

«Il m’a laissé lancer à ma guise. Il n’a pas cherché à changer ma manière de faire, même si je me retrouvais dans la Ligue nationale. Ce fut la clé», a précisé Martinez, dont la carrière s’est étirée de 1976 à 1988. Il a lancé un total de 3999 manches et deux tiers.

« Le meiLLeur frappeur de premier rang que j’ai connu, meiLLeur que Brock et Henderson. » – Dennis Martinez

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Dennis Martinez a salué la foule présente au Stade olympique, lors de l’hommage rendu à Tim Raines.
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