Le Journal de Montreal

La confiance règne

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Il était un peu passé 18 h lorsque l’organiste a joué les premières mesures de la chanson Les Expos

sont là! composée par Marc Gélinas en 1969. Dans les gradins, des spectateur­s portaient casquette et chemisette des Expos. Comme dans le temps, l’appellatio­n Montréal apparaissa­it en rouge surplombée de la fleur de lys du Québec derrière le marbre. Il ne manquait que les Expos.

Pour la quatrième année, les amateurs étaient présents en grand nombre pour cette première de deux rencontres entre les Blue Jays de Toronto et les Pirates de Pittsburgh. Ils étaient plus de 43 000 au Stade olympique hier et ils seront plus de 50 000 cet après-midi.

VILLE DE BASEBALL

C’est autant de monde que lors des deux premières séries qui avaient opposé les Blue Jays aux Mets de New York et aux Reds de Cincinnati, deux autres équipes qui n’ont pas la renommée des Yankees, des Dodgers et des Red Sox, dont la visite avait fait grimper le total d’assistance à 106 000 spectateur­s l’an dernier.

«L’intérêt ne s’amenuise pas, a dit Denis Coderre quand il s’est présenté sur le terrain durant l’exercice au bâton. «Montréal est une ville de baseball.» Pas très loin du maire de Montréal, Stephen Bronfman, accompagné de son fils Sam âgé de 10 ans, était tout sourire.

Lui-même n’avait que cinq ou six ans quand son père Charles, le fondateur des Expos, l’emmenait au parc Jarry lors de la première saison des Expos.

Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, se remémorait sa jeunesse comme receveur.

Tout le monde était content d’être là.

OPTIONS DE FINANCEMEN­T

Le baseball majeur n’a encore rien annoncé, mais la confiance est grande chez les investisse­urs et les autres personnes impliquées dans le projet du retour d’une équipe à Montréal.

Bronfman l’a dit il y a deux jours. Le groupe qu’il représente n’attend que le signal du baseball majeur pour mettre la machine en marche.

Évidemment, il y a encore des sceptiques. Il y a aussi les opposants au financemen­t d’un stade avec des fonds publics.

Les promoteurs sont très conscients que la question dérange, mais on ne les sent aucunement sur la défensive.

«Quand on parlait de construire un nouveau stade dans le temps, on émettait toujours des doutes sur le potentiel de la clientèle», a rappelé le maire Coderre.

«Aujourd’hui, les revenus provenant de la vente des billets viennent troisièmes ou quatrièmes après les revenus de télévision, des produits dérivés et d’autres choses.

«Les temps ont changé. Il y a des façons et des options de financer un stade. Il y a le programme des immigrants­investisse­urs dont Dominic Therrien, ancien joueur devenu spécialist­e en immigratio­n pour gens d’affaires), nous a tracé les grandes lignes ces dernières années. C’est de cette façon que l’équipe de soccer d’Orlando en MLS a construit son stade.»

MIEUX QUE TAMPA

M. Coderre estime par ailleurs que Montréal n’a rien à envier à une ville comme Tampa où les Rays éprouvent des difficulté­s à attirer les foules.

«On mise sur un marché de quatre millions de personnes à Montréal et qui s’étend aussi dans tout le Québec», a-t-il continué.

«Avec des équipes comme les Red Sox, les Yankees et les Blue Jays, ne me dites pas qu’il n’y aurait pas plus de monde qu’à Tampa. On compte 135 sièges sociaux à Montréal comparativ­ement à 75 à Tampa.»

De plus, les fervents de baseball voyagent beaucoup, c’est connu. Les partisans des Blue Jays vont à New York, à Boston, à Cleveland.

Les Québécois qui sont restés accrochés au baseball assistent à des matchs au Fenway Park, au Rogers Centre, au Yankee Stadium.

Dans le temps des Expos, nombreux étaient les Américains qui partaient du Vermont et de l’État de New York pour venir voir des matchs au parc Jarry, puis au Stade olympique.

Ça contribuai­t à l’économie locale ainsi qu’à l’ambiance au stade.

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Ils étaient plus de 43 000 spectateur­s au Stade olympique hier et ils seront plus de 50 000 cet après-midi.

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