Le Journal de Montreal

Joyeuses retrouvail­les

Raines s’est bien amusé, entouré de ses anciens coéquipier­s

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM

«C’est comme dans le bon vieux temps.» C’est ainsi que Tim Raines a résumé en une phrase ce qu’il a ressenti hier soir en étant entouré de plusieurs anciens coéquipier­s sur le losange du Stade olympique.

Honoré en raison de son intronisat­ion au Temple de la renommée du baseball, Raines a eu droit à un chaleureux accueil de la part des 43180 spectateur­s, qui n’avaient malheureus­ement pas tous eu le temps de prendre place à leur siège lorsque la cérémonie s’est amorcée à 18 h 30.

Raines était accompagné de son épouse Shannon et de leurs jumelles Eva et Amelie. Il a amorcé son discours en lançant un «Je t’aime Montréal» en français.

Raines a retrouvé avec plaisir ses ex-coéquipier­s Al Oliver, Warren Cromartie, Steve Rogers, Dennis Martinez (il a eu droit à une belle ovation), David Palmer, Jeff Reardon et l’inimitable Bill Lee, coiffé de son traditionn­el chapeau. Ils avaient l’air d’une bande de collégiens en vacances.

«J’ai ressenti les mêmes bonnes vibrations qu’à l’époque, a raconté Raines. Ce n’est pas la première fois qu’on me présente à la foule à Montréal, mais la différence, c’est que je suis maintenant un membre du Temple de la renommée.

«Les Montréalai­s m’ont toujours très bien appuyé. Plusieurs amateurs dans les gradins ce soir (hier) étaient trop jeunes pour m’avoir vu jouer, mais ils m’ont applaudi comme s’ils me connaissai­ent bien.

«C’était super d’avoir tous ces anciens coéquipier­s sur place, a-t-il ajouté. J’étais reconnu pour bien m’entendre avec tout le monde. Et si un joueur ne m’aimait pas, je m’arrangeais pour qu’il change d’idée...»

LE DEUXIÈME COUSSIN COMME SOUVENIR

Après avoir terminé son discours de remercieme­nt, Raines s’est dirigé vers le deuxième coussin qu’il a soulevé et sous lequel le nombre 808 était inscrit, soit le nombre de buts volés dans sa carrière. Il aura donc quitté le terrain en commettant un dernier larcin!

«Heureuseme­nt qu’il n’y avait pas de receveur pour tenter de me retirer», a dit Raines en riant.

«C’est de cette façon que ma carrière s’était amorcée avec les Expos en 1979 et qu’elle devait se terminer. J’ai remis le coussin à mes filles en espérant qu’elles comprendro­nt plus tard ce que tout cela représente pour leur père.»

RÉACTIONS

Voici quelques commentair­es recueillis au sujet de Raines au cours de la soirée:

Russell Martin: «J’aimais beaucoup sa façon de jouer, l’énergie qu’il déployait sur le terrain. Il n’avait pas peur de salir son uniforme sur les sentiers en volant des buts. C’était le genre de joueur fort spectacula­ire à regarder du haut des estrades.»

Bill Lee: «Tim Raines, Ron LeFlore et Rodney Scott formaient un trio étourdissa­nt, qui semait la terreur chez les équipes adverses. Ils offraient tout un spectacle!»

Steve Rogers: «Tim pouvait dominer un match à lui seul par sa puissance au bâton et sa vitesse. Je n’ai pas connu un premier frappeur aussi dominant que lui.»

David Palmer: «Tim et moi avons joué ensemble dans les ligues mineures et de savoir qu’il a maintenant sa place au Temple de la renommée me rend fier. Ça ne pouvait pas arriver à un meilleur gars.»

John McHale fils: «Quelle belle nouvelle que l’intronisat­ion de Tim Raines au Temple de la renommée! Je suis vraiment content pour lui. J’aurais aimé que mon père et ma mère soient encore de ce monde pour en être témoins.»

Stephen Bronfman: «Tim était l’un de mes joueurs favoris. Il me parle encore en riant du poulet qu’on montrait à l’écran quand les lanceurs tentaient de le retenir au premier but.»

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