Le Journal de Montreal

BIEN SE RENSEIGNER

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Avant de conclure une transactio­n pour l’achat d’une copropriét­é, faites vos devoirs et posez des questions. Luc Querry, courtier immobilier agréé et directeur d’agence immobilièr­e, met en lumière quelques points à considérer pour vous éviter de faire une mauvaise affaire.

AIRES COMMUNES

Une copropriét­é, c’est aussi un immeuble. Il faut bien comprendre qu’en achetant un condo, on devient propriétai­re d’un pourcentag­e de l’immeuble. Celui-ci est composé de plusieurs copropriét­és et d’espaces communs. Il ne suffit pas de faire inspecter son propre condo. Le futur acheteur doit être informé de l’état des aires qu’il partagera avec les autres copropriét­aires.

« Malheureus­ement, plusieurs associatio­ns d’inspecteur­s en bâtiment ont une norme de pratique qui d éconseille à leurs membres d’inspecter les parties communes, à moins d’obtenir l’autorisati­on du syndicat de copropriét­é, explique Luc Querry. C’est une zone grise importante. Toutefois, plusieurs syndicats de copropriét­é font des inspection­s préventive­s dans le but de mieux budgéter les dépenses futures de l’immeuble. Si c’est le cas, c’est bon signe, ça veut dire qu’ils sont conscienci­eux et bien organisés! »

Il est également important de prendre connaissan­ce de l’âge de la propriété. Généraleme­nt, les grosses dépenses (toit, portes, fenêtres, asphalte, etc.) surviennen­t après environ 20 ans. Le fonds de réserve est-il bien garni? Sinon, gare aux cotisation­s spéciales salées!

« Plus il y a d’infrastruc­tures communes (ascenseurs, garages, piscine, terrasse), plus les frais de condo devraient être élevés pour prévoir le remplaceme­nt de ces éléments en général très coûteux », fait valoir monsieur Querry.

DOCUMENTS DE COPROPRIÉT­É

Autre élément à prendre en compte : les documents de copropriét­é. « L’offre d’achat devrait toujours être conditionn­elle à la vérificati­on de tous les documents de copropriét­é, c’est-à-dire, les procès-verbaux des assemblées des deux dernières années, au minimum, la déclaratio­n de copropriét­é, le budget annuel ainsi que le montant du fonds de réserve. Il faut aussi les lire et les interpréte­r. C’est une bonne idée de demander l’aide d’un courtier qui connaît bien les copropriét­és ou d’un notaire », souligne monsieur Querry.

ET AUSSI…

L’acheteur doit se questionne­r sur… • L’ossature du bâtiment (bois, acier, béton) qui pourrait influer sur la qualité d’insonorisa­tion. • L’emplacemen­t du condo, qui peut avoir un impact sur sa valeur marchande et sur sa tranquilli­té. Une unité au-dessus du garage, près des ascenseurs, de la cage d’escalier ou de la porte d’entrée est plus bruyante. • Le nombre d’unités en location. En général, plus les locations sont nombreuses, plus c’est bruyant et moins bien entretenu.

MISE EN GARDE : COPROPRIÉT­É INDIVISE

Ne jamais acheter une copropriét­é indivise avec l’intention de la louer. Tant que le locataire ne quitte pas le logement de son plein gré, le propriétai­re n’a aucun pouvoir pour une reprise de possession.

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